Scarlett Johansson

Scarlett Johansson
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Actrice

Un prénom de star de cinéma. L’envie précoce de se promener sur les plateaux de tournage. Un physique de Baby Doll évanescente. Une voix rauque, surprenante, celle d’une femme mûre, sûre de ses choix et de son charme. A chaque apparition, elle exhale un entêtant parfum d’érotisme. Celle qui rêve d’être dirigée par Martin Scorsese, possède déjà à son tableau de chasse le fleuron du cinéma américain: les frères Coen, Sofia Coppola, Terry Zwigoff, Woody Allen, Brian de Palma et Robert Redford himself.

PALE GREEN EYES

Victime de la mode, tel pourrait être son nom de code. La mignonnette Scarlett Johansson change de look plus vite que son ombre. Vamp glamour le lundi, lolita affriolante le mardi, garçon manqué ou pin-up façon Betty Boop le week-end, elle piétine allègrement les plate-bandes de Chloé Sevigny, ex-égérie du New York fashion. Tour à tour brune fatale, boucles d’or ou chignon strict, elle n’a pas fini d’étonner aux avants-premières ou en couverture des magazines. Quelque soient les artifices déployés – le rouge à lèvres ardent, les coupes déstructurées ou les toges extravagantes –, cette moue boudeuse d’adolescente insatisfaite ne la quitte jamais. Ni les hauts pigeonnants laissant deviner une belle et généreuse poitrine. Ce mélange de traits enfantins et d’attributs très féminins fait vaciller le regard des envieux et impose une beauté intemporelle, une silhouette diaphane échappée des peintures flamandes. Aussi à l’aise dans les reconstitutions costumées (les années cinquante pour The Barber, le dix-septième siècle pour La Jeune fille à la perle) que dans les chroniques modernes et romantiques, elle se glisse avec grâce dans des univers opposés. Sans donner l’air d’y toucher, elle vole d’une série B peuplée d’araignées (Arac Attack), à l’adaptation personnelle d’une bande dessinée culte (Ghost World).

UN ANGE PASSE

Garantie de longévité à Hollywood: Scarlett a su éviter le piège de la facilité, dans lequel tombent de nombreuses starlettes éphémères. Jusqu’à présent, l’actrice s’est toujours tenue à l’écart des rôles de bimbo et de plantes vertes plus ou moins effeuillées, inutiles à l’intrigue, ou tout simplement risibles. Pudique, bien surveillée par maman qui parcourt chacun de ses scripts, elle n’a rien dévoilé (ou presque) de son anatomie. Enfant de la balle – elle a commencé sa carrière à l’âge de huit ans –, Scarlett Johansson ne pouvait que croiser le chemin de Sofia Coppola, tant les similitudes entre les deux femmes sont nombreuses. Nées à Manhattan (le 22 novembre 1984 pour Scarlett), elles ont en commun des origines européennes (danoise et polonaise pour Scarlett, italienne pour Sofia), se sont battues pour se faire un prénom au sein d’une famille nombreuse et fréquentent les mêmes soirées mondaines. Bébé Scarlett rêvait d’incarner une épouse de mafieux dans la trilogie du Parrain et de rencontrer Francis Ford Coppola. La langoureuse héroïne de Lost in Translation n'a pas fini de nous dilater la pupille. Après avoir tenu un premier rôle de clone sportif dans The Island de Michael Bay, elle s'est transformée en mante religieuse pour Woody Allen (Match Point). On lui donnerait bien le bon dieu en confession... L'avenir lui appartient déjà. La Croisette attend avec impatience le plus beau décolleté du cinéma contemporain. Il se susurre que Vicky Cristina Barcelona de maître Woody Allen fera l'ouverture du 61e Festival de Cannes. Et que des scènes lesbiennes avec Penélope Cruz ne manqueront pas de chauffer l'assistance mâle...

par Yannick Vély

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