Arac Attack
Eight legged freaks
États-Unis, 2002
De Ellory Elkayem
Scénario : Jesse Alexander, Ellory Elkayem
Avec : David Arquette, Doug E. Doug, Scarlett Johansson, Scott Terra, Kari Wuhrer
Durée : 1h38
Sortie : 31/07/2002
Une petite bourgade américaine peuplée de ploucs. Un étang. Quelques déchets toxiques qui s'y déversent. Une réserve d'araignées à quelques mètres de là... Et c'est parti pour les mutations et le carnage qui s'ensuit...
En 1990, sur un canevas relativement proche, Ron Underwood réalise l'excellent Tremors, qui, mêlant comédie et frayeur tout en renouvelant le film de monstres, fit un joli petit effet en salles, entraînant la mise en chantier de deux séquelles. Douze ans plus tard, le tandem gagnant de ID4 et Godzilla tentent de renouveler l'expérience avec cette énième attaque d'araignées mutantes. On se souvient alors avec émotion du sympathique Arachnophobie, du nanaresque Spider, du classique Tarentula. Et surtout du terrifiant L'Horrible Invasion, seul bon film de John "Bud" Cardos, avec William Shatner en shérif défendant son patelin contre des monstres à huit pattes bien plus petits que ceux de ce Arac Attack, mais ô combien plus effrayants. De frissons, le spectateur n'en aura guère devant cette avalanche d'effets spéciaux mettant en scène quelques centaines d'arachnides de toute espèce. Le cœur ne palpite jamais, les fesses ne sont que rarement collées au siège, les sursauts sont aux abonnés absents. Dommage, le potentiel était pourtant là.
Oui, mais il y a l'humour persistant du film, volontaire, avoué, bien souvent décalé, parfois burlesque (la mort du chat, à mourir de rire), souvent référentiel (le masque de Jason, les allusions à Spider-Man, à Cocoon, etc.). Le film n'a pas la prétention des plus grands classiques du fantastique, et peut donc se voir comme une petite récréation, sortie légitimement en plein milieu de l'été. Quelques effets spéciaux savoureux, des gags réussis, à défaut d'être franchement originaux, une galerie de personnages attachants... Il ne manque plus que la réelle ambition de dépasser le minimum syndical au niveau de la mise en scène, du scénario, etc. Le metteur en scène (dont c'est là le premier long métrage) fait ce qu'il peut, et c'est ce que des tocards de la trempe d'Emmerich et Devlin veulent de lui, et c'est bien dommage, car le film ne parvient jamais à se hisser au rang de la série B déjantée qu'un Brian Yuzna aurait pu réaliser avec le même budget, en allant au bout des quelques idées du pitch original. Entre deux baignades, pourquoi pas ?...