Edward Norton

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Acteur
États-Unis
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Privilégiant dans sa filmographie la qualité à la quantité, Edward Norton s'est établi comme une valeur sûre du cinéma américain et, même s'il n'est pas à proprement parler "bankable", il est l'un de ces interprètes masculins qui comptent. Apprécié par tous, il est néanmoins peu connu du grand public, loin derrière les beaux gosses d'Hollywood. Ses nouveaux choix de carrière vont changer cela.

BREAK ON THROUGH

Sa première apparition au cinéma a été un véritable coup de massue. Dans Peur primale, il crève l'écran, reléguant son partenaire Richard Gere au rang de has been fadasse. Son interprétation est magistrale (et saluée par un Golden Globe et une nomination à l'Oscar du meilleur second rôle masculin), à tel point que Milos Forman et Woody Allen l'engagent immédiatement, le premier pour Larry Flint, le second pour Tout le monde dit I love you. 1996 est son année, Edward a 27 ans. Le jeune homme a pris son temps avant d'en arriver là, bien lui en a pris. Déjouant de fait tous les pièges de la célébrité dans lesquels tombent les uns après les autres les acteurs commençant précocement leur carrière, Norton a d'abord terminé ses études (il a un diplôme d'histoire de Yale) et est parti travailler au Japon dans la compagnie immobilière de son grand-père. Pourtant, il avait décidé à 5 ans de devenir acteur, et parallèlement à ses études et son travail, il jouera dans des compagnies théâtrales. C'est ainsi qu'il finit par être remarqué à New York par Edward Albee, membre de la prestigieuse Signature Theater Company (dont Norton est membre aujourd'hui).

SHAKE THE DISEASE

Dès Peur primale, il se spécialisa dans un genre de rôles bien particulier: le jeune homme à problème psychiatrique ou handicap. Alors qu'il interprète dans ce film un tueur abusé et abuseur, faussement schizophrène, il se créera carrément un double imaginaire dans le déjà culte Fight Club de David Fincher. Il jouera ensuite un faux attardé dans The Score, un homme se prenant pour un cow-boy, à mi-chemin entre le naïf manipulateur et le schizophrène dans Down in the Valley, l'irradié désespéré Bruce Banner dans L'Incroyable Hulk, et s'apprête à interpréter un détective frappé du très à la mode syndrome de Tourette dans Motherless Brooklyn. Celui-ci sera sa deuxième réalisation, après Au nom d'Anna, réalisé en 2000. Véritable petit bijou de comédie romantique à la new-yorkaise, ce long métrage ouvrit de nouvelles perspectives à Edward Norton, qui s'essaya par la même occasion à la production. Depuis, il participe à la production de presque chacun des films dans lesquels il joue, et a même été producteur exécutif sur Dirty Work, un documentaire sur trois hommes aux métiers pour le moins repoussants (un embaumeur, un collecteur de sperme de taureaux et un ouvrier chargé de l'entretien des pompes à essence), et en prépare un autre sur Barack Obama. Pour Motherless Brooklyn, il va rajouter la corde de scénariste à son arc, en adaptant lui-même le roman éponyme de Jonathan Lethem.

FACE TO FACE

Spécialiste également des rôles très forts, outre Peur primale et Fight Club, il obtint une nouvelle nomination aux Oscars pour American History X. Tous muscles dehors, Norton est apparu le crâne rasé, une énorme croix gamée tatouée sur le torse. La rédemption de ce jeune néo-nazi américain, dans ce qui n'est que son cinquième film, lui vaudra un plébiscite à la fois critique et public. Et tandis qu'il sait aussi aborder des sujets plus légers (la comédie romantique Au nom d'Anna, le cambriolage de haut vol dans The Score et Braquage à l'italienne), voire se transformer en dinosaure rose star de la télé (Death to Smoochy, inédit en France), il retrouva, après le décevant thriller Dragon rouge, le drame et un personnage en pleine rédemption grâce à Spike Lee et sa 25e heure (retitré en DVD 24 heures avant la nuit). Comme à son habitude, il offrit une prestation remarquable, imposant sa présence, à la fois forte et fragile, à l'écran. Après une absence qui parut longue, il revint en 2005, d'abord dans Kingdom of Heaven de Ridley Scott, où il n'apparaissait que quelques minutes, qui plus est sous un masque, puis dans Down in the Valley, présenté au Festival de Cannes dans la catégorie Un certain regard, et sorti dans les salles près d'un an plus tard. Jouant un jeune homme désabusé se prenant pour un cow-boy et tombant sous le charme d'une jeune rebelle, il incarne une fois encore l'un des nombreux revers de la médaille américaine. Une fois n'est pas coutume, il déçoit un peu avec L'Illusioniste, son premier film en costumes, où le rôle du mystérieux magicien amoureux, s'il est pourtant dans son registre, est peu convaincant. Pire, Le Voile des illusions signe son premier vrai mauvais choix de film. Un peu à la surprise générale, il s'est payé cet été son premier vrai blockbuster avec un Hulk qui aurait pu faire mieux - d'ailleurs il a à demi désavoué le film auquel il a pourtant apporté sa touche personnelle, plus sensible, mais qui a fait peur au studio. Mais il semble enfin sortir de cette mauvaise passe: Le Prix de la loyauté (avec Colin Farrell) le voit de nouveau dans un rôle à sa mesure, meurtri et fort à la fois.

par Marlène Weil-Masson

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