L'Incroyable Hulk

L'Incroyable Hulk
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Incroyable Hulk (L')
The Incredible Hulk
États-Unis, 2007
De Louis Leterrier
Scénario : Zak Penn
Avec : Tim Blake Nelson, Ty Burrell, William Hurt, Edward Norton, Tim Roth, Liv Tyler
Photo : Peter Menzies
Musique : Craig Armstrong
Durée : 1h52
Sortie : 23/07/2008
Note FilmDeCulte : ****--
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Le scientifique Bruce Banner cherche désespérément un antidote aux radiations gamma qui ont créé Hulk. Il vit dans l'ombre, toujours amoureux de la belle Betty Ross, et parcourt la planète à la recherche d'un remède. La force destructrice de Hulk attire le général "Thunderbolt" Ross et son bras droit, Blonsky, qui rêvent de l'utiliser à des fins militaires. La traque est lancée. L'affrontement sera brutal.

THE BEAST WITHIN

Plus la date de sortie approchait, plus les rumeurs et autres ouï-dire fusaient sur L'Incroyable Hulk. Film désavoué par son comédien principal, un premier trailer sorti sans l'aval du réalisateur, des projections tests pas vraiment fameuses, etc. Bref, là ou Iron Man (l'autre film phare de Marvel cette année) recevait tous les éloges et profitait d'un buzz sans cesse grandissant, le géant vert endossait le costume de vilain petit canard qui allait faire plus de mal qu'autre chose et rater le pari d'Universal quant au lancement d'une nouvelle franchise. Car L'Incroyable Hulk n'est pas une suite du film de 2003, mais un reboot complet du personnage (les origines, finalement connues de tous, sont expédiées pendant le générique de début), opéré par un studio déçu des résultats de la première adaptation et soucieux de livrer une œuvre plus en rapport avec le support original que l'univers métaphysique orchestré par Ang Lee. Alors qu'en est-il finalement ? Tapage fondé ou délire généré par une horde d'internautes pensant avoir les pleins pouvoirs sur le monde virtuel des geeks ? On ne le saura sûrement jamais et quelque part on s'en fiche, le film pouvant désormais parler pour lui seul. Servi par un casting trois étoiles qui sait mettre en valeur les rôles sans exploiter la "star" derrière les personnages, L’Incroyable Hulk s’adresse directement aux fans du genre, une entité honnête et carrée qui ne se moque jamais de son public, lui en donne pour son argent et qui sait apporter autant d’importance au background des héros qu’au divertissement pur et dur. Dans cette variation moderne de la créature de Frankenstein et de Dr. Jeckyll et Mr. Hyde, la détresse de l’homme et sa peur de la bête qui sommeille en lui tient donc autant de place que la castagne avec le goliath vert, et le héros incompris emporte même presque plus d’adhésion que l’essentielle action foutrement efficace et mise en scène par un réalisateur frenchie qui n’a plus rien à prouver de ce côté là.

EN VERT ET CONTRE TOUS

Produit de très bonne facture qui se contente malheureusement de peut-être trop juste remplir son contrat, le film de Leterrier amène donc une œuvre assez proche de l’esprit comic mais surtout en adéquation totale avec la série télé des 70's et son héros en mode fugitif qui cherche un antidote à sa malédiction. Parfois un peu balourd (une scène pluvieuse singeant un certain domptage à la King Kong), aux angles bien arrondis (les gentils sont les gentils, les méchants sont les méchants) et un tantinet pompier (la relation Banner/Betty Ross est un poil trop polie), la grande force du film est d'arriver à déguiser un drame en actionner et vice versa avec une certaine sensation de chasse à l'homme mélancolique héritée de la trilogie Jason Bourne. Et en cela l'affiche ne ment pas. Reprenant l’idée d’une couverture originale du dessinateur John Romita (en fait l’une des lithographies les plus cultes de la bande dessinée Spider-Man), le ton est donné avant même d'entrer dans la salle, et l'on sait donc que l'on viendra assister à l'histoire d'un homme qui réfute son double mais qui va devoir accepter cette malédiction. Est-ce à vouloir dire que le film aurait dû s'appeler "Bruce Banner" plutôt que "Hulk", un peu comme Spider-Man 2 ou Iron Man auraient pu/dû s'intituler "Peter Parker" et "Tony Stark" ? Pas loin. Mais L'Incroyable Hulk préfère se baser sur un canevas plus classique et enchaîner séquences intimistes et scènes d’action brutales et destructrices, moneyshots en prime, sans ciller un seul instant, et sous la partition inspirée (vraiment l’un des meilleurs éléments du film) de Craig Armstrong, plutôt que de trop surligner la fuite et la détresse de l'homme.

RAMPAGE

À l'immaculée émotion sont donc opposés les assauts déchaînés. Car c'est aussi ça que l'on est venu voir : de l’action dévastatrice avec un colosse vert obligé de mettre une branlée à des militaires trop castrateurs et un choc des titans entre un Banner/Hulk à la rage incontrôlable et un Blonsky/Abomination à la subtilité plus qu'inexistante. Destruction massive imprimée sur celluloïd entre deux aberrations qui n'hésitent pas à tout casser pour finalement savoir qui a la plus grosse, le fameux affrontement final finit d’achever le film sur une note assez inspirée et au ton plutôt solennel. Voilà donc ce qui compose ce Hulk cuvée 2008. Certes un peu moins classe que l'homme de fer de Jon Favreau (en même temps, ce n'est pas le même personnage), il arrive tout de même à nous entraîner plus loin dans l'action, à ériger un certain émoi qui pouvait manquer chez Iron Man, et devient même quasi complémentaire de ce dernier, les deux films arrivant chacun à combler les quelques lacunes de l'autre. Avec la ré-acquisition de la quasi-totalité de ses héros (seuls Spider-Man et les X-men restent la propriété de Columbia et Fox), Marvel studios peut enfin mettre les bouchées doubles pour le traitement de ses héros et, avec des approches si respectueuses, tout cela présage du meilleur pour les suites à venir et surtout pour le film des Vengeurs (2011), monument final que l’on attend désormais tous avec enthousiasme une fois que le Captain America de Nick Cassavetes (2011), le Thor de Matthew Vaughn (2010) et le Ant Man d'Edgar Wright (2010 ?) auront fait leurs entrées fracassantes sur le grand écran. Quoi qu'on en dise, les super héros semblent encore avoir de beaux jours devant eux et c'est tant mieux.

par Christophe Chenallet

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