Jessica Biel

Voilà l'éternelle histoire de la bimbo issue d'une série télé qui rêve de grand écran, de gloire et de paillettes. La jeune Jessica Biel a de la plastique à revendre faute d'un vrai talent. Longs cheveux et corps de rêve encadrant un minois qui laisse baba. Ses yeux palpitent quand Hollywood crépite, sa ressemblance avec la beauté américaine originelle la rend presque irréelle.

JESSICA BELLE, JESSICA BONNE

C'est avant tout l'histoire d'un rendez-vous manqué. Une audition ratée pour American Beauty marquant son désir de renouveler son répertoire et le ton de ses performances. Le rôle revenant à Thora Birch, Jessica Biel semble condamnée à demeurer une bimbo abonnée aux rôles lacrymaux et poumonés. Peu après sa naissance en 1982, Jessica fait le modèle adolescent pour papier glacé avant d'être repérée par Aaron Spelling pour jouer dans sa sitcom Sept à la maison. La douce y incarne la soeur rebelle, la sournoise, la coquine aux incessants problèmes sentimentaux. Elle par qui le malheur arrive, se fichant des conseils avisés de ses parents. Comme la série exalte l'esprit de la famille américaine, il en faut peu pour que son personnage revienne sous l'aile bienveillante de son pasteur de père. Toujours une belle morale à la clé dans le tiroir. Dans les coulisses, la situation n'est pas si rose bonbon. Jessica rêve d'indépendance et de rôles plus ambitieux. Elle est sous contrat. Alors, revêche, la miss pose nue et ça marche. Aaron Spelling met un terme à son engagement en la limitant à quelques apparitions dans sa série. On ne badine pas avec l'image de la chasteté américaine.

LA BIEL ET LES ABEILLES

Toutefois sa carrière ne décolle pas pour autant. Les propositions ne sont pas légion et malgré un second rôle dans un drame avec Peter Fonda (Ulee's Gold), elle n'a pas grand chose d'intéressant à croquer. Conséquence logique, ses personnages sont sans surprise: une bimbo dans une comédie romantique avec le plat de gambas Freddie Prinze Jr. : Summer Catch. Le film sort directement en vidéo dans plusieurs pays et fait un misérable flop sur son propre territoire. On retiendra une scène où Jessica sort dégoulinante de sa piscine en mini-bikini rose. Petite parenthèse Les Lois de l'attraction, son rôle y est mineur et participe à son traditionnel répertoire physique et sensuel mais en plus trash, sex, drugs & rock'n'roll. On se souviendra particulièrement de ses courbes exceptionnelles et des réactions qu'elle provoque en petite tenue dans les couloirs de fac. Le corps voué à jouer la scream-queen, c'est sans surprise qu'on la retrouve dans le remake 2003 de Massacre à la tronçonneuse. Le film vaut en partie pour ses t-shirts et le lustre de sa peau. Par la suite elle succédera à Traci Lords et à la sublime Leonor Varela dans le troisième volet de Blade (Blade: Trinity) réalisé par le scénariste de la série, David Goyer. Jessica Biel peut-être, mais peut-elle faire mieux que cela?

par Nicolas Plaire