FESTIVAL DE GERARDMER 2023 : jours 1 & 2
Pour le film d'ouverture, Gérardmer nous offre la première française de Blood, film de la compétition et nouvel opus de Brad Anderson, réalisateur prolifique qui est capable du meilleur comme du... moyen. Malheureusement, Blood entre dans la deuxième catégorie. C'est un quasi huis-clos familial avec une touche fantastique dressant le portrait d'une mère isolée qui cherche à reconquérir sa place auprès de ses enfants. Le film propose quelques beaux moments mais malheureusement tombe souvent dans l'attendu.
Le deuxième jour du festival fut consacré aux films de la compétition. Tout d'abord, Domingo et la brume d'Ariel Escalante Meza et il faut dire que c'est un titre inspiré : le film nous invite dans un univers éthéré à nous assoupir pour tenir toute la journée. Malheureusement la belle esthétique du film ne rattrape pas son rythme soporifique.
Watcher de Chloe Okuno part d'un postulat déjà vu 100 fois et ne réussit malheureusement pas à se démarquer. Aucun cliché n'est épargné ni détourné. Le film se déroule sans surprise malgré une Maika Monroe remarquable.
S'en est suivi La Tour de Guillaume Nicloux, bon film cauchemardesque sur la chute de la civilisation dans une cité isolée. Malgré des imperfections et un manque de point de vue, le film séduit par la richesse de ses propositions.
Enfin, pour terminer, Piaffe d'Ann Oren : hypnotique, confus et lancinant, le film ne fera pas l'unanimité. Néanmoins, cette fable érotique sur la fluidité de l'identité saura séduire les plus courageux.