Josh Hartnett
Ne vous y trompez pas, son air juvénile cache une voix virile et ses doux yeux noisette une détermination à toute épreuve. Encore peu connu du grand public français, Josh Hartett tourne pourtant sans arrêt, construisant une carrière timide mais solide, de petit rôle en film à Oscar.
L'IDOLE DES JEUNES
Ce Californien de naissance (le 21 juillet 1978), Joshua Daniel Hartnett de son vrai nom, a beau avoir été élevé à St Paul (Minnesota), cela ne l'a pas empêché de séduire Hollywood. Mais c'est d'abord lui qui a été séduit par le cinéma, quand, renvoyé de son équipe de foot à cause de son sacré tempérament (ou d'une rupture de ligament, on ne sait pas trop), il travailla dans un vidéo-club. Il devint fan de James Stewart, Ethan Hawke et Gwyneth Paltrow (cherchez l'intruse) et décida à quinze ans de devenir acteur. C'est donc tout naturellement qu'il se lança dans le théâtre, tourna quelques publicités et alla à New York étudier l'art dramatique; mais encore une fois, son caractère le trahit et il est renvoyé après avoir exprimé ses désaccords avec la politique de l'école. Après six vaines auditions pour la série Dawson et une pour The Postman, avec Kevin Costner, il part en 1997 pour Los Angeles et est engagé dans la série policière Cracker (adaptation américaine de la série anglaise). Tout s'enchaîne alors très vite: il joue le fils de Jamie Lee Curtis dans Halloween: 20 ans après et obtient le rôle principal du teen movie fantastique The Faculty, de Robert Rodriguez, où il côtoie Elijah Wood (Le Seigneur des Anneaux). S'il ne laisse pas indifférent, il n'est pourtant encore qu'un grand dadais ébouriffé. Cependant, son charme opère déjà et il joue les mannequins pour une campagne d'une marque à la mode: Tommy Hilfiger. Parallèlement, un magazine ado le consacre l'une des personnalités de moins de 21 ans les plus sexy et le voilà chez Sofia Coppola en play-boy déflorant Kirsten Dunst dans Virgin Suicides.
UN HOMME, UN VRAI
Mais c'est en 2001, grâce à Pearl Harbor, qu'il crève enfin l'écran, en tant qu'acteur et en tant qu'homme. Fini les teen movies (même s'il joue la même année dans une nouvelle adaptation, ado, américaine et contemporaine d'Othello), il est mis à égalité avec Ben Affleck et joue les vaillants soldats séducteurs, ralenti en marcel et en sueur à l'appui. Son regard se fait plus mûr et plus charmeur, ce n'est plus un grand jeune homme voûté mais un homme qui a de la prestance, aux épaules avenantes et à la démarche assurée. Cela lui réussit tellement bien qu'il rempile en soldat dans le nouveau Ridley Scott, La Chute du faucon noir, où il côtoie d'autres beaux mâles tels Ewan MacGregor ou Orlando Bloom, un casting qui en ravira plus d'une. Mais le beau Josh ne se contente pas d'être sexy dans des films dopés à la testostérone: il a en effet fait ses premiers pas dans la comédie romantique avec 40 jours et 40 nuits, où il s'est montré plutôt affriolant. Depuis, il alterne les genres: d'un côté la comédie avec l'oubliable Hollywood Homicide, dont le seul intérêt est de lui faire rencontrer Harrison Ford, et le sympathique Slevin. De l'autre, le thriller: il sera amoureux obsessionnel dans Wicker Park, remake de L'Appartement, l'installant définitivement comme un homme et reléguant les rôles d'ados aux oubliettes. Mission remplie à nouveau dans Sin City et le futur Dahlia noir, aux côtés de son amoureuse Scarlett Johansson.