30 Jours de nuit

30 Jours de nuit
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30 Jours de nuit
30 Days of Night
États-Unis, 2007
De David Slade
Scénario : Stuart Beattie, Brian Nelson, Steve Niles
Avec : Ben Foster, Melissa George, Josh Hartnett, Danny Huston
Photo : Jo Willems
Musique : Brian Reitzell
Durée : 1h53
Sortie : 09/01/2008
Note FilmDeCulte : ***---
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Au cœur de l'hiver, les habitants de la paisible ville de Barrow en Alaska s'apprêtent à passer, comme tous les ans, un mois sans soleil. À la suite d'une série d'évènements étranges, Eben et Stella, les deux shérifs locaux, vont découvrir l'invraisemblable vérité. Un gang de vampires a investi la ville pour éradiquer tous ses habitants. Eben, Stella et un petit groupe de survivants vont alors tenter de survivre jusqu'à l'aube.

C’EST LA RONDE DE NUIT…

Après le prometteur Hard Candy, voici donc le deuxième long métrage de David Slade, 30 Jours de nuit, adapté d’un roman graphique assez réputé de Steve Niles, nouveau chantre de la bande-dessinée horrifique. Son premier essai présentait une certaine maîtrise dans le domaine de la tension et une patte assez personnelle dans la mise en scène (usage des couleurs, composition du cadre). Nous étions donc en droit d’attendre un film d’horreur original de la part du réalisateur. Or, si le film s’avère d'un point de vue formel plutôt classe, notamment dans sa photographie et dans la manière de filmer la nuit, la neige, le sang, le feu, il présente un vrai problème dans sa gestion de l'espace et de la temporalité. Malgré le caractère restrictif du décor (une bourgade perdue au nord de l'Amérique), la géographie des lieux est assez mal assurée. On ne sait jamais où se situent l'un par rapport à l'autre les trois principaux lieux du récit, ce qui influe négativement sur la tension d’autant plus que, passé le premier tiers (en crescendo pas trop mauvais), la notion du temps qui passe s'étale un peu n'importe comment sur lesdits 30 jours de nuit. C'était déjà l'un des problèmes de la BD que le scénario n'a pas réussi à résoudre. Et en dépit de certaines intentions, louables (la volonté de donner un visage humain à la tragédie) mais maladroites (l'avant-tragédie est trop bref pour qu'on s'attache à ces personnages, le discours d’un condamné dans la dernière partie n'éveille pas totalement l'empathie), ce scénario se limite à son aspect western vampirique enneigé assez original mais pas totalement exploité. Ne parlons même pas des dialogues insipides. On garde alors les quelques fulgurances dans la mise en scène (les gros plans, les plans aériens, la première attaque de la Jeep par l'un des vampires) et du gore plaisant (une décapitation bien graphique notamment et quelques morts sympas), en plus du design original des créatures.

par Robert Hospyan

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