Helen Mirren

Helen Mirren
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Actrice
Royaume-Uni

Arrière-arrière-arrière-arrière petite fille d’un héros russe des guerres napoléoniennes, Helen Mirren, de son vrai nom Ilyena Vasilievna Mironov, incarne pourtant à la perfection l’image d’une distinction de carte postale purement british, modèle pérenne qui lui permet d’incarner en traversant les siècles deux figures absolues du royaume, d’une Elizabeth à une autre. Sur les planches, à la télévision ou au cinéma, Mirren, en toute discrétion, a tracé sa voie royale. REINE MALGRE ELLE "It’s the creme-de-la-creme of bullshit". C’est en ces termes fleuris qu’Helen Mirren qualifie les Oscars, elle qui pourrait bien en recevoir un lors de la prochaine cérémonie, en mars 2007. Son palmarès, lui, est éloquent: deux prix d’interprétation à Cannes (Cal en 1984 et La Folie du roi George en 1995), une coupe Volpi à Venise (The Queen) et deux nominations aux Oscars (La Folie du roi George encore et Gosford Park en 2002), en attendant celle à venir pour le film de Stephen Frears. La réplique piquante vaut surtout pour sa distance ironique, registre dans lequel Mirren excelle, le panache en langue maternelle. L’actrice éclot pourtant dans le drame, en brûlant les planches dans les habits de Cléopâtre, en 1965, à 20 ans. Mirren rejoint alors la Royale Shakespeare Company au cœur de laquelle elle fait ses armes, et terrasse la critique. Au cinéma, elle trouve son premier rôle sous la prestigieuse direction de Michael Powell, dans Age of Consent, avant de consacrer beaucoup de son temps à la télévision. Fin des 70’s, elle figure dans le Caligula de Tinto Brass, puis, au début de la décennie suivante, elle est la Fée Morgane du Excalibur de Boorman. Emmenée sur le radeau de Mosquito Coast, Helen Mirren verra sa popularité exploser outre-Manche grâce à la série policière Prime Suspect

LONG LIVE THE QUEEN

Pourtant, au cours des années 90, le cinéma semble la bouder. La Folie du roi George lui permet de briller dans un rôle de voleuse de scènes, mais la décennie s’achève salement sur Mrs. Tingle, où la comédienne casse son image dans un navet qui s’écrase tout seul. Après une petite participation dans l’admirable The Pledge de Sean Penn, le vétéran Robert Altman lui fait cadeau de Gosford Park. En domestique zélée et mère meurtrie, Mirren compose l'un des personnages les plus touchants de ce Cluedo choral. Puis vient Calendar Girls et sa cohorte de ménagères à poil pour un calendrier qui tranche avec les canons sexy des éditions Pirelli. Et Helen de se fendre d’une déclaration en pied de nez: "La chair fait vendre. Les gens ne veulent pas voir des images d’églises. Ils veulent des corps nus". La comédie, un peu pépère, lui fournit néanmoins un solide succès commercial. 2005 et 2006 lui auront enfin permis de siéger sur le trône qu’elle mérite, d’abord à la télévision dans Elizabeth I où elle incarne, Emmy Award à la clef, le rôle titre, puis en salles dans The Queen de Stephen Frears où, virtuose, elle compose une Elizabeth II complexe. Mirren, brillante dans la performance comme dans la justesse, dotée d’un timing comique parfait, y trouve peut-être le rôle de sa vie.

par Nicolas Bardot

En savoir plus

2007 Shadowboxer 2006 The Queen 2003 Calendar Girls 2002 Gosford Park 2001 The Pledge 1999 Mrs. Tingle 1998 Le Prince d’Egypte 1997 Critical Care 1995 La Folie du roi George 1989 Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant 1986 Mosquito Coast 1984 Cal 1981 Excalibur 1980 Caligula 1969 Age of Consent

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