Calendar Girls
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, 2002
De Nigel Cole
Scénario : Tim Firth, Juliette Towhidi
Avec : Ciarán Hinds, Helen Mirren, Julie Walters
Durée : 1h49
Sortie : 31/12/2003
Chris, approchant une fringante soixantaine d’années, fait part à son amie Annie, qui vient de perdre son mari, d’une idée qui leur permettrait de récolter des fonds dans un but caritatif: poser pour un calendrier, mais dans une tenue pour le moins légère…
THE BANGER SISTERS
Il y a quelques années, c’était les mâles bedonnants qui se donnaient en spectacle dans leur tenue d’Adam lors du culte The Full Monty. Aujourd’hui, c’est au tour des Calendar Girls de lâcher tricots et caniches pour les poses pin-up. Le pitch suffisait à l’affaire, étrangeté gérontophile ou célébration de la fleur de l’âge, bonne réponse à une année 2003 préoccupée d’un bout à l’autre par les émois de ses ados aux esprits troublés, mais aux fessiers encore bien fermes, eux. Parenthèse de conclusion après l’effet "madeleine fleurie" de Japon, Calendar Girls expose ses seniors en nu avec vitalité et énergie, moteur d’une représentation moderne de ses vieux dont le corps n’est plus perpétuellement ligoté par les robes à fleur, supposant même une ombre de libido au viagra. Au-delà du concentré Notre temps, Calendar Girls, loin de toute "glauquerie", tire une certaine efficacité de son sujet incongru, en même temps qu’une sympathie salvatrice. Car sans ce capital, c’est le film lui-même qui se retrouve tout nu: mise en scène faible, scénario classique, photo médiocre et bons sentiments sucrés. Mais la cible n’était probablement pas de faire date et d’entrer comme objet d’études dans les encyclopédies du cinéma – peut-être s’agit-il simplement d’un divertissement familial de correcte tenue qui ne s’adresserait pas qu’aux plus fripés.
