Môme (La)

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Vie et mort d’Edith Piaf, de son enfance à Belleville à sa déchéance prématurée.

La mome bande annonceenvoyé par Hisaux

LA BOUGIE

Encore une fois, Olivier Dahan n’est pas là où on l’attend. De la chronique de la décadence de jeunes friqués (Déjà mort) à un Petit Poucet iconoclaste, en passant par des Rivières Pourpres 2, l’homme semble prendre plaisir à brouiller les pistes. La Môme, qu’il a lui-même écrit, confirme sa soif d’éclectisme. Malheureusement, le film souffre de défauts, mais curieusement pas ceux qui avaient plombé ses films précédents. En racontant le triste et fiévreux destin de la gamine de rue devenue star internationale, Dahan rend une copie techniquement irréprochable, comme d’habitude, mais son film manque de fougue. Aucune énorme erreur à signaler, pourtant; tout le monde est au diapason, tout est visuellement soigné, et Dahan veille à ne jamais en faire trop, comme il en a parfois l’habitude. Mais son film laisse rêveur tant il est sage et sans réelles aspérités. La structure éclatée typiquement biopic paraît artificielle et légèrement gratuite et le mystère Piaf que Dahan tente de percer sonne creux. Quant au génie qu’est censé représenter la chanteuse, il est plus souvent dit que montré. La Môme se regarde pourtant sans déplaisir, en partie grâce à la belle métamorphose de Marion Cotillard qui, si elle n’évite pas toujours un surjeu en partie justifié par le personnage, s’impose avec une prestation obsessionnelle et dévouée.

par Liam Engle

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