I'm Not There

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I'm Not There
États-Unis, 2007
De Todd Haynes
Scénario : Todd Haynes, Oren Moverman
Avec : Christian Bale, Cate Blanchett, Charlotte Gainsbourg, Richard Gere, Heath Ledger, Julianne Moore
Photo : Edward Lachman
Musique : Bob Dylan
Durée : 2h15
Sortie : 05/12/2007
Note FilmDeCulte : **----
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Un voyage à travers les âges de la vie de Bob Dylan. Six acteurs incarnent Dylan tel un kaléidoscope de personnages changeants: poète, prophète, hors-la-loi, imposteur, comédien, martyr et "Born again". Ils participent tous à l'esquisse d'un portrait de cette icône américaine définitivement insaisissable.

SOUFFLE DANS LE VENT

Pari totalement fou, I’m Not There tombe malheureusement dans le panneau clignotant qui se cachait derrière un buisson lors de l'annonce du projet: la performance. Il y avait aussi, à un tout autre niveau, un aspect "performance" dans Loin du Paradis, dans cette façon de réinvestir les vieux meubles de Douglas Sirk et un genre d’hier par quelques artifices mais aussi beaucoup de chair. Ici, le résultat est simplement dénué de la moindre émotion. I’m Not There est passionnant dans sa note d'intentions, dans sa façon d'explorer l'esprit et l'art de Dylan plutôt que de raconter sa vie, son œuvre, mais Todd Haynes se noie dans un barnum décousu où l'idée géniale de faire jouer Dylan par six acteurs différents, en rapport avec ses différentes époques, ses métamorphoses comme ses différentes facettes, s'abîme elle aussi dans la perf pour la perf. A ce titre, Cate Blanchett, un peu comme une Meryl Streep, étant une actrice très technique, n’est que ça à l’écran, géniale dans une représentation millimétrée mais qui laisse peu de place à l’incarnation. L’actrice met néanmoins à l’amende tous ses partenaires, soit inexistants (Gere, Whishaw) soit pas à la hauteur (Ledger, et surtout Bale). Malgré son inventivité, son impressionnant attirail formel, Haynes ne s'approprie pas Dylan comme Shainberg, par exemple, pouvait s'approprier Diane Arbus en jouant aussi, plus tôt dans l’année, la carte de la bio imaginaire avec Fur. Reste un sentiment chic mais un peu vain. Blowin’ in the wind…

par Nicolas Bardot

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