Jack Black

Jack Black
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Acteur, Producteur
États-Unis

Que faire quand on a un talent naturel pour la blague de pochard, pas précisément un physique de jeune premier et une inclinaison naturelle à la folie furieuse et destructrice? Du cinéma bien sûr. C’est en jeune dauphin de Mike Myers que Jack Black est en passe d’être couronné roi de la vanne qui tâche, empereur de la comédie, Caruso des rigolos. Chanteur et musicien, auteur, l’homme multiplie les facettes et le talent.

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C’est indéniable, la véritable carrière de Jack Black se trouve devant lui. Malgré des participations à de nombreux films importants, l’homme est longtemps resté dans l’ombre de ses rôles alimentaires. Pas grand-chose à se mettre sous la dent, navigant entre la figuration pour Demolition Man, un rôle coupé dans True Romance et diverses participations sans intérêt dans Le Chacal et Ennemi d’état. Jack Black ne fait que traverser le cadre sans brûler la pellicule, si l’on omet une apparition mémorable dans D.P.O., l’un des meilleurs épisodes d’X-Files au côté de Giovanni Ribisi. Son emploi d’homme à tout faire pour troisième rôle lambda est contrebalancé par la qualité de ses amis. Il apprend la comédie en intégrant la troupe de théâtre de Tim Robbins qui lui offre son premier rôle en 1992 avec Bob Roberts. Cette collaboration se poursuivra dans les films suivants (La Dernière marche et Cradle Will Rock) de l’acteur-réalisateur récemment oscarisé. Autre amitié non négligeable, celle de Ben Stiller qui l’engage pour son Disjoncté et qui le retrouvera à l’occasion du nouveau film de Barry Levinson ; Envy. Engagé dans le délire de Tim Burton pour Mars Attacks, Jack Black livre une interprétation trop courte mais désopilante d’un militaire white trash dont l’héroïsme pathétique l’enverra à sa perte. Il est ainsi l’incarnation du faux héros perverti, cher au réalisateur de Batman. Le personnage populaire qui disparaît au profit de l’anti-héros.

BLACK & WHITE

La force de Jack Black provient principalement de son excentricité. Tornade vivante, il insuffle à ses rôles les plus personnels une sorte de folie furibarde qui lui permit en 2000 de trouver grâce aux yeux du grand public. Dans High Fidelity, il est impossible de passer à côté de ce fou qui pénètre sur son lieu de travail – un magasin de disque – en hurlant et singeant les plus beaux solos de guitare de ses héros. Car Jack Black n’est pas qu’un acteur. C’est aussi un musicien et un chanteur taillé dans le rock. Avec son vrai/faux groupe Tenacious D – pour lequel il a écrit une mini-série pour HBO – l’homme prend une autre dimension, parfaitement exploitée dans son Rock Academy, l’un des premiers films qu’il porte seul sur ses épaules (pour L’Amour extra-large il partageait l’affiche avec Gwyneth Paltrow) . Son succès rassure, c’est pour lui que le public américain s’est déplacé en masse. Irrésistiblement drôle, il a en outre participé en compagnie de Sarah Michelle Gellar à deux parodies produites spécialement pour les MTV Movie Awards qui restent gravées dans les mémoires. Spider-man et La Communauté de l’anneau y subissent une relecture savoureuse à sa façon. C’est certain, la popularité de l’homme grimpe en flèche. Qui plus est doté d’une conscience politique, Jack Black s’est engagé dans la campagne menée par des intellectuels américains contre George W. Bush en tant que membre du jury de bush in 30 seconds. Après une nouvelle voix pour un dessin animé en images de synthèse – l'homme avait déjà de l'expérience avec Ice Age - en compagnie de Will Smith et Martin Scorsese, Shark Tale, c'est en réalisateur mégalo que l'homme se fait remarquer en 2005 dans le King Kong de Peter Jackson. L’occasion d’accroître son aura en France?

par Nicolas Plaire

En savoir plus

2005 King Kong 2004 Shark Tale (voix) 2004 Envy 2003 School of Rock 2002 Ice Age (voix) 2001 L’Amour extra large 2000 High Fidelity 1998 Ennemi d’Etat 1997 Le Chacal 1996 Mars Attacks! 1996 Disjoncté 1995 Waterworld 1993 Demolition Man

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