Super Nacho
Nacho Libre
États-Unis, 2006
De Jared Hess
Scénario : Jared Hess, Jerusha Hess, Mike White
Avec : Jack Black, Héctor Jiménez, Ana de la Reguera
Musique : Danny Elfman
Durée : 1h32
Sortie : 01/11/2006
Nacho, prêtre peu dégourdi, s’invente une identité secrète de catcheur masqué afin d’apporter un peu de joie aux orphelins dont il s’occupe.
JACK’S SCHOOL OF WRESTLING
En s’inspirant du Lucha Libre - films de catch mexicains en vogue dans les années 60-70 – Jared Hess s’est offert un étonnant second film après l’inédit Napoleon Dynamite. A partir d’un canevas classique basé sur les quiproquos et les beignes dans la gueule, il entraîne Jack Black dans une aventure foncièrement barrée gravitant dans la galaxie d’un Dodgeball. Entièrement basé au Mexique, Super Nacho jouit d’une photo soignée, aux couleurs brûlées à l’intérieur de cadrages larges d’une lande déserte. Au centre de cette image s’agite un Jack Black déchaîné, parfois en roue libre, mais dont les improvisations transmettent une énergie communicative indubitable. Le revers de la médaille reste un script à la dynamique limitée, puisque Nacho n’a d’autre motivation que de se faire humilier aux matches de catch de village qu’on lui propose. Et si le début patine un peu, reposant sur un rythme peu ragoûtant, le charisme d’un Jack Black parvient à tirer le film vers le haut en offrant l’une de ses meilleures performances pour peu qu’on lui pardonne ses routines de cabot. Super Nacho s’avère être un produit bizarre et hybride, quelque part entre l’indépendant et le mainstream, l’étrange et le convenu, le conflit de son réalisateur amenant un univers décalé et ses ambitions pour intégrer le moule hollywoodien. Le résultat? Une franche tranche de rigolade venue d’on ne sait où, mais pas si originale que ça.