San Antonio

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Le commissaire San-Antonio, secondé par son fils et le lieutenant Bérurier, part à la recherche du Président de la république, mystérieusement porté disparu.

DOUBLE ZERO

Et le cinéma français inventa un nouveau genre, le film de gare. Non pas que l'on attendait un chef-d'oeuvre de cette adaptation libre des romans de Frédéric Dard, juste un petit polar bien troussé pour l'été dans la lignée du Poulpe de Guillaume Nicloux. Impair et passe, San Antonio rejoint la grande poubelle des productions hexagonales, celle de la trilogie Taxi, des flatulences de People, Jet Set 2 et autres sous-produits calibrés pour le sacro-saint prime-time du dimanche soir. L'exploit de San Antonio est de nous faire regretter les nanars de Max Pécas qui, eux, avaient au moins le courage d'assumer leur beaufitude avérée. Ici la chair est grasse, la vanne molle, le scénario inepte. On plaint les acteurs venus toucher le cachet dans cette sombre pantalonnade. Chaque ligne de dialogue semble extraite des sketches coupés de La Classe avec son casting de seconds couteaux des années 80, chaque poursuite en voiture, hélicoptère ou scooter provoque la léthargie et l'on passera sous silence l'incroyable mépris pour le spectateur qui consiste à insérer des séquences exotiques (à Genève, à Rio), exhiber des jacuzzi et des villas luxueuses sans aucun souci de cohérence. Enfin, impossible de ne pas relever la misogynie de l'ensemble. La femme selon San Antonio n'est destinée qu'à deux choses: lécher ou se faire lécher. Et si elle prend une baffe, ce n'est pas grave du moment qu'on l'aime...

par Yannick Vély

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