Pompoko

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Pompoko
Heisei tanuki gassen Pompoko
Japon, 1994
De Isao Takahata
Durée : 1h59

Les Tanuki, facétieux ratons-laveurs, mettent à profit leurs pouvoirs extraordinaires pour empêcher la destruction par l’homme de leur environnement vital…

Pompoko est un peu chez Takahata ce que Mon Voisin Totoro est chez Miyazaki: une ode écologique pseudo-naïve. Toute l’originalité du film, et son intérêt, vient des créatures décrites par Takahata, issues du folklore japonais: les Tanuki. Le plus notable chez ces êtres, c’est la possibilité de se transformer, en animaux sauvages, ratons-laveurs caractéristiques du Japon, ou en petits humanoïdes espiègles et enfantins. Ils font le choix de ces transformations en fonction de leur état d’esprit et de la situation à laquelle ils sont confrontés. Quand ils se sentent en sécurité, pour faire la fête, ils deviennent ces petits lutins. Quand ils sont en milieu hostile ou en présence de l’homme, ils reprennent leur apparence de bête sauvage. Grâce à un pouvoir qu’ils passent leur temps à travailler, ils peuvent encore se transformer en autre chose, créer des illusions en devenant par exemple des ersatz d’êtres humains, afin d’infiltrer et de comprendre cette civilisation pour mieux la combattre.

Autour de cette idée se greffe toute l’intrigue de Pompoko. D’ailleurs plutôt que d’histoire il s’agirait plutôt d’Histoire, celle de ce peuple de créatures libres et farceuses, celle du Japon et de son urbanisation, où les campagnes ont majoritairement disparu au profit des villes. On quitte ainsi au fur à mesure le domaine de la farce naïve et optimiste pour gagner en gravité. La gaieté, l’insouciance cèdent peu à peu la place à l’inquiétude et à la violence. Les Tanuki feront ainsi appel aux moyens ultimes pour tenter de préserver leur environnement… On reste néanmoins un cran en dessous des meilleures productions de Ghibli sur des sujets similaires, avec moins d’enchantement et moins d’émotion. La magie opère toutefois, comme dans cette scène où les Tanuki inventent des illusions pour faire peur aux humains, illusions qui ne feront que de les émerveiller. Une métaphore, en quelque sorte, des œuvres du studio Ghibli.

par Yannick Vély

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