Pollux, Le Manège enchanté

Pollux, Le Manège enchanté
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Tout va pour le mieux au Bois Joli, jusqu’au jour où, suite à un incident, Pollux libère le sorcier Zabadie, tenu prisonnier sous le manège enchanté depuis dix mille ans. Pollux et ses amis vont devoir faire face à ce Mal qui menace la planète.

MANEGE EN BOIS

Trognon comme à ses plus grands jours, Pollux est de retour, après un léger lifting visuel. A la place des marionnettes d’hier, voici venir l’animation en 3D, domaine dans lequel la France reste sur un drôle de souvenir après le bouillon abyssal de Kaena, la prophétie. Et si les progrès techniques sont indéniables, c’est au niveau du scénario que ce Manège enchanté finit par sombrer. A partir des historiettes du quotidien étalées sur cinq minutes, il fallait ici développer un long métrage et un univers au-delà du manège. Coloré et exotique, façon Donkey Kong Country filmique, le dessin animé se prend les pieds dans le tapis, la faute à une accumulation de péripéties où les rebondissements sont tous grossièrement expédiés, sans parler des dialogues insipides qui empilent les jeux de mots lourdingues. Ajoutons à cela un casting voix inégal (Henri Salvador dont l’accent pour Pollux fluctue négligemment entre le british et le créole, contre l’irréprochable Valérie Lemercier, cantatrice bovine) et de redoutables chansons, assez pour que ce Manège enchanté, si mignon soit-il, ne charme strictement que les plus petits.

par Nicolas Bardot

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