Point Break

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Jeune agent du F.B.I. fraîchement débarqué à Los Angeles de son Middle West natal, Johnny Utah infiltre le milieu des surfeurs afin de découvrir qui se cache derrière les "anciens présidents", un gang de braqueurs de banques finement organisé.

THE PERFECT WAVE

Point Break, extrême limite indiquait l'affiche française. Une fois n'est pas coutume, la traduction est adéquate. Réalisant un film policier dans un monde de surfeurs (mélange des genres superbement mis en place par le générique d'ouverture), Kathryn Bigelow joue sans cesse sur ce thème de la dualité et la transgression des limites qu'elle implique. C'est du double statut de Johnny Utah que découle le point central du film, à savoir comment concilier passion - surf, football, amitié, amour, adrénaline - et raison, loi. Tout ceci se trouve merveilleusement mis en abîme dans l'épilogue où Johnny et Bodhi franchissent enfin leur dernière limite. A ce sujet, il faut noter que les acteurs, qui nous livrent une interprétation parfaite, ont également dépassé leurs propre limites, puisqu'ils n'ont pratiquement jamais été doublés sur le tournage. En plus de ce thème parfaitement bien maîtrisé et servi par un très bon scénario, Kathryn Bigelow signe ici une réalisation assez créative. Elle alterne des plans lents filmés au creux des vagues ou en plein ciel et des séquences extrêmement rapides, comme par exemple la poursuite de Johnny et Bodhi filmée en steadycam. Il en ressort un film qui joue sur les rythmes, les ralentis, les suspensions, un peu comme une longue vague.

A tout ceci, il faut ajouter la présence de James Cameron qui, bien qu'il ne soit crédité que comme producteur exécutif au générique, a mis son grain de sel dans l'histoire. En effet, tout le monde sait que le monsieur Bigelow de l'époque a participé à une partie de l'écriture du scénario et surtout au tournage. Ainsi, outre l'utilisation à certains moments de filtres bleus, on retrouve dans Point Break deux des grands thèmes récurrents de Cameron. Tout d'abord le thème de l'eau, bien sûr, qui est souvent associé chez le réalisateur avec l'idée de noyade (Abyss, Aliens, Titanic…) comme dans la scène où Johnny essaye d'apprendre à surfer. Il y a ensuite l'image de la femme forte, seule au milieu des hommes (Ripley, Sarah Connor…). Ici Tyler n'est qu'un personnage secondaire, mais elle correspond bien à cette représentation de la femme et l'interprétation qu'en fait Lori Petty est tout à fait remarquable. On retrouve également de nombreux petits détails très "cameroniens" qui relèvent parfois de l'anecdote. Le fusil à pompe que Bodhi recharge d'une seule main à la façon du Terminator, la naissance de la phrase ultime de Titanic, "Je suis le roi du monde", prononcée ici pour la première fois par un Johnny Utah surfant dans le noir ou encore la poursuite entre Johnny et et Bodhi qui se termine au même endroit que celle entre le Terminator et le T-1000. Des idées et thèmes qui seront repris dans Strange Days, le troisième film de Kathryn Bigelow.

par Julie Anterrieu

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