Le Petit Nicolas

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Nicolas mène une existence paisible. Il a des parents qui l’aiment, une bande de chouettes copains avec lesquels il s’amuse bien, et il n’a pas du tout envie que cela change... Mais un jour, Nicolas surprend une conversation entre ses parents qui lui laisse penser que sa mère est enceinte. Il panique alors et imagine le pire : bientôt un petit frère sera là, qui prendra tellement de place que ses parents ne s’occuperont plus de lui, et qu’ils finiront même par l’abandonner dans la forêt comme le Petit Poucet...

LU ET APPROUVÉ

Le Petit Nicolas a 50 ans. 50 ans et toutes ses dents ! Pas mal pour un enfant en blazer et culottes courtes ! Pas mal surtout pour ce malicieux chérubin que d'avoir su depuis tant d'années faire rire tous les enfants de 7 à 77 ans, à travers nombre d'aventures et autres situations insolites que seul le talent d'écriture de l'espiègle René Goscinny, ici en tandem avec Jean-Jacques Sempé, savait composer avec autant de finesse. Ainsi, à l'instar d’Astérix, Lucky Luke, ou Iznogoud, cette géniale création fait désormais partie du patrimoine culturel français que l'on aime à se faire découvrir de génération en génération pour le meilleur et pour le rire. Mais la voir débarquer sur grand écran a de quoi susciter toutes les inquiétudes du monde tant on se souvient des transpositions live pas toujours réussies du petit Gaulois au casque ailé, du cowboy qui tire plus vite que son ombre, ou de celui qui voulait être calife à la place du calife. Car il en faut du courage (ou de l’inconscience) pour oser une nouvelle fois adapter l'œuvre des inénarrables trublions que sont ces auteurs. En effet, rude épreuve que de vouloir s'attaquer à cet Everest de l'humour hexagonal avec la volonté d'unir tout un tas d'histoires courtes en une seule et unique trame, les recueils du Petit Nicolas n'étant qu'une succession de saynètes et autres tranches de vie courant en moyenne sur une petite dizaine de pages. Même les buveurs de potion magique, par exemple, bénéficiaient d'histoires plus complètes puisque longues de 46 pages. De là à dire qu’un traitement cinématographique n’arriverait jamais à tirer la substantifique moelle de l'œuvre manuscrite sans la dénaturer, il n’y a qu’un pas que nous choisirons aujourd'hui de ne franchir que partiellement grâce à toute la bonne volonté des entrepreneurs du film et à la présence d’Alain Chabat aux dialogues du film, celui-là même qui avait su nous offrir une certaine relecture décomplexée avec son Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre.

LA GUERRE DES BOUTONS

Ainsi, parler d'adaptation faite avec pertes et fracas serait osé, voire complètement faux. Parce qu'en essayant de retranscrire visuellement la force des écrits de Goscinny et des illustrations de Sempé, Tirard (Mensonges et trahisons et plus si affinités..., Molière) et son équipe arrivent clairement à capter et retranscrire un parfum, à saisir une musique, à happer une essence, comme une sorte de quasi-décalage à la OSS 117 mais pour enfants, sans pour autant tomber dans le côté nostalgique d'une époque comme le faisait ressentir Les Choristes (auquel un amusant clin d'œil est rendu). Autre point positif du film : son casting. Les adultes arrivent à donner vie aux personnages sans jamais se forcer, les enfants les talonnant d'assez prêt (mention spéciale à Clotaire, Agnan et Alceste). D'où proviennent les fausses notes alors ? D'un script qui traîne quelque peu la patte. Car ce qui pèche le plus dans cette version celluloïd, c'est surtout l'arc scénaristique choisi. Si bon nombre de scènes isolées font véritablement mouche (la visite médicale, la remplaçante, le repas avec le patron, la visite du ministre, la fleuriste, etc. autant de passages obligés et nécessaires pour faire vivre à chaque personnage son petit moment de gloire), le fil rouge de l'histoire n'arrive jamais à donner suffisamment de corps à l'ensemble du film pour lui permettre de sortir le grand jeu sur la longueur. Un détail pour certains, un point crucial pour d'autres. Puis il y a le cas Nicolas, héros éponyme dont le traitement fade ne rend ni justice à ses origines écrites ni aux intentions premières de cette vision. Souvent plus spectateur qu'acteur des situations rocambolesques, le débutant Maxime Godard se contente de sourire mièvrement sans jamais réussir à faire exister ce rôle sous-exploité dès l'écriture du scénario. Alors, pour ce 50e anniversaire, il est clair que l'on aurait aimé être un tantinet plus à la fête. Mais malgré les défauts énoncés, il y a fort à parier que le film égayera les parents et fera rire les enfants et rencontrera un certain succès, pas non plus démérité. En cela, Le Petit Nicolas remplit au moins son contrat d'amuseur public.

par Christophe Chenallet

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