Nausicaä de la Vallée du Vent

Notez ce film

Dans un monde pollué et en proie aux guerres, la princesse Nausicaä tente de trouver une solution pour mettre fin aux maux qui malmènent son royaume de la Vallée du Vent...

C'est un sentiment mitigé qui ressort de la vision de ce Nausicaä de la Vallée du Vent, oeuvre dont le retentissement fut tel au Japon qu'il permit la fondation du studio Ghibli en 1985. Il s'agit de l'adaptation sur 2 heures d'un manga dont l'auteur n'est autre que Hayao Miyazaki lui-même. La matière de base de Nausicaä de la Vallée du Vent fait sa force et sa faiblesse: sa force car le film est habité par quelques fulgurances visuelles, très puissantes, et par une richesse thématique assez imposante. Mais la complexité des intrigues, le grand nombre de personnages rendent parfois le tout un peu trop confus pour une totale adhésion. Il est impossible de ne pas faire le lien entre cette fable écologiste et le très brillant Princesse Mononoke qui fut réalisé une dizaine d'années plus tard. Certains éléments scénaristiques, personnages, scènes d'action, sont parfois assez voisins. Mais le plus récent des deux demeure plus abouti, plus rigoureux, et visuellement plus beau.

Il serait pourtant dommage de passer à côté de Nausicaä car il n'est pas dénué de qualités. Nausicaä de la Vallée du Vent est en quelque sorte un concentré des thèmes ou des figures qui reviendront par la suite dans l'oeuvre de Miyazaki, porté par une héroïne très charismatique dont l'un des combats privilégiés est la lutte pour un environnement plus sain. Un film qui, s'il demeure imparfait, est une très intéressante pierre angulaire dans l'oeuvre du maître, oscillant malheureusement trop souvent entre fascination et léger engourdissement. Le verre d'eau à moitié vide ou à moitié plein...