Monstres contre Aliens
Monsters vs. Aliens
États-Unis, 2008
De Rob Letterman, Conrad Vernon
Scénario : Jonathan Aibel, Glenn Berger, Maya Forbes, Rob Letterman, Conrad Vernon, Wallace Wolodarsky
Avec : Will Arnett, Hugh Laurie, Seth Rogen, Paul Rudd, Kiefer Sutherland, Reese Witherspoon, Renée Zellweger
Musique : Henry Jackman
Sortie : 01/04/2009
Le jour de son mariage, la jeune Susan Murphy reçoit sur la tête une météorite qui la transforme en un monstre de plus de 20 mètres. L'armée entre promptement en action, neutralise la géante et l'incarcère dans une prison top secrète. Rebaptisée Génormica, Susan fait connaissance avec ses compagnons d'infortune : le brillant Dr Cafard, à tête d'insecte, l'hybride macho de singe et de poisson appelé Maillon Manquant, l'indestructible et gélatineux BOB et le gigantesque Insectosaure. L'heure de la délivrance ne tarde pas à sonner pour tous ces Monstres, car voici qu'un mystérieux et maléfique robot, échu d'une lointaine galaxie, se pose sur notre planète et se met à y causer de sérieux dégâts. Le Président, cédant aux pressions du général Putsch, décide alors d'enrôler les Monstres pour contrer les envahisseurs et sauver le monde civilisé d'une destruction imminente.
LES 5 FANTASTIQUES
Et voilà le nouveau bébé Dreamworks débarquant en fanfare pour célébrer cette équipe de super-héros pas comme les autres et qui se paye le nouveau luxe de la 3D. Divertissement évidemment tout public, Monstres contre Aliens se drape donc de la technologie stéréoscopique pour donner encore plus de corps à cet ensemble rappelant une certaine ambiance teintée de paranoïa des films de science-fiction des années 50 comme L’Attaque de la femme de 50 pieds ou Godzilla. Attention tout de même, nous ne sommes pas non plus dans l’univers exemplaire du Géant de fer, de Brad Bird, qui savait si magnifiquement mélanger ce climat typique de la guerre froide à un conte fantastique. Non, ici l'ambiance est juste décorative et sert simplement d'emballage à un film qui nous promet monts et merveilles à base de destruction massive et autres spectacles ahurissants pour nos rétines équipées de lunettes tridimensionnelles mais qui, au final, s'apparente plus à un manège bien sympathique et très agréable qu'à un énorme rollercoaster dont on sortirait totalement décoiffé. Car même s’il ne manque jamais d’ambition, c'est plutôt d'un manque d'ampleur dont le film souffre, la faute à une certaine carence en termes de scènes dantesques. Pas grave, les spectateurs âgés de moins de 12 ans en auront pour leur argent (ou celui de leur parents) et se régaleront devant les scènes d’action - magnifiées par cette 3D qui risque vraiment de devenir le format logique de l’animation -, les sempiternelles valeurs morales, des bestioles dégoulinantes mais souriantes, une bête à poils gigantesque mais câline et un humanoïde visqueux et belliqueux. Bref, la recette n’est pas forcément innovante mais elle sait se faire efficace pour contenter les enfants qui restent malgré tout la cible principale du film.