Megamind
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États-Unis, 2010
De Tom McGrath
Scénario : Alan J. Schoolcraft, Brent Simons
Avec : David Cross, Will Ferrell, Tina Fey, Jonah Hill, Brad Pitt, Ben Stiller, Justin Theroux
Musique : Lorne Balfe, Hans Zimmer
Durée : 1h35
Sortie : 15/12/2010
Megamind est le superméchant le plus génial de toute l’histoire de l’humanité. Et le pire loser aussi. Depuis des années, il essaie par tous les moyens de conquérir Metro City. En vain : chacune de ses tentatives est mise en échec par l’invincible Metro Man, et tourne à la farce. Jusqu’au jour où Megamind tue Metro Man ! Mais un superméchant a besoin d’un superhéros pour se sentir exister et avoir un but dans la vie. Megamind a donc l’idée de se fabriquer un nouvel adversaire : Titan, encore plus grand, plus fort et plus héroïque que le précédent. Problème : Titan découvre vite que c’est bien plus drôle d’être un méchant que de protéger les hommes. Et encore plus amusant de détruire le monde que de le diriger. Pris au piège, Megamind réussira-t-il à vaincre sa diabolique création ? À devenir le héros inattendu de sa propre histoire ?
TÊTE A CLAQUE
Un méchant pas beau comme personnage principal, des gadgets farfelus pour anéantir son prochain, de la 3D, Megamind serait-il la suite de Moi, moche et méchant ? Disons qu’il s’agirait plutôt du projet concurrent de chez Dreamworks. Réalisé par l’homme à l'origine les succès de Madagascar 1 et 2 (autant dire qu’il a toute la confiance du studio), Megamind essaye donc de se placer comme LE dessin animé de Noël en jouant la carte du projet cool à base de personnages hauts en couleurs et en fantaisie et agrémenté d’une bande son rock qui va de Bad to the Bone à Highway to Hell, de Elvis à Ozzy Osbourne en passant par Bad de Michael Jackson. Tout un programme donc, pour contrecarrer les plans de Disney et de son Raiponce au format plus « classique ». Sauf que pour tenter de remporter la mise, il aurait sûrement fallu un script un peu moins léger, ou en tout cas plus approfondi. Car dans le genre « on n’a pas trop d'idées pour habiller notre non concept », le film se pose là. Pas complètement captivant, pas très intéressant, ce Megamind peine à décoller tout du long. On est bien loin des Indestructibles. Il nous faudra composer avec un enchainement de scènes un peu mollassonnes et qui ne poussent pas le délire à fond (en espérant aussi que vous réussissiez à éviter l’horripilante version française). Mais même si le film n’est pas au niveau du Pixar précédemment cité, il sait tout de même faire preuve de moments appréciables comme ces scènes qui laissent place à de spectaculaires phases de destruction (c’est le minimum syndical à assurer quand on fait dans le super héros) ou de nombreux emprunts/clins d’œil à LA référence des super-héros : Superman. Mais pour le vrai projet fun et véritablement rock’n’roll, il faudra repasser.
