Exodus - Gods and Kings

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Exodus - Gods and Kings
États-Unis, 2014
De Ridley Scott
Scénario : Jeffrey Caine, Bill Collage, Adam Cooper, Steven Zaillian
Avec : Christian Bale, Joel Edgerton
Photo : Dariusz Wolski
Musique : Alberto Iglesias
Durée : 2h30
Sortie : 24/12/2014
Note FilmDeCulte : **----
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Moïse, un général de l'armée de Ramsès, est en fait le fils caché d'une esclave hébreu. Lorsque Ramsès apprend la nouvelle, il exile Moïse...

400 YEARS A SLAVE

Moïse en donne la définition dans les premières scènes du film : israélite signifie « Celui qui lutte avec Dieu ». Une phrase qui offre le programme de cette nouvelle adaptation d’un mythe biblique déjà mille fois porté à l’écran, et que Ridley Scott cherche à insuffler de réalisme et de trouble moral. Tout comme son approche des Croisades avait fait de Kingdom of Heaven un traité grand public sur le Proche Orient, Scott essaie de faire de son Moïse (un très morne Christian Bale) un terroriste de la première heure. Révolté par le traitement réservé à son peuple, Moïse se transforme d’abord en un moine-soldat illuminé, guérillero d’une proto-Ligue de Défense Juive. Mais peu à peu, ses dialogues avec Dieu se muent en mini-débats où Moïse conteste les actions d’un Yahvé plus angry God que jamais, incarné par un jeune enfant imprévisible et caractériel, prêt à décimer les ennemis des Hébreux. Ces scènes ont au moins le mérite d’interpeller, même si elles paraissent à la longue quelque peu superficielles. L’ambiguïté sur la nature de Moïse cède alors rapidement la place au flou.

En effet, le scénario souffre de graves lacunes. Passées ces thématiques, plutôt fécondes sur le papier, il peine à suffisamment incarner ses personnages, et la confusion de Moïse semble alors déteindre sur le récit. Qui est-il vraiment ? Activiste forcené, ou témoin passif de la colère divine ? Le film essaie de s’interroger dessus mais n’aboutit à aucune réponse convaincante, menant tout droit à un épilogue hors-sujet. On a souvent la sensation d’un film qui enchaîne les passages obligés, les saupoudrant de quelques séquences de doute, et oubliant en chemin ses personnages secondaires (Sigourney Weaver doit avoir deux répliques). Peut-être qu’une future version longue rattrapera ces défauts, mais le mal est déjà fait : ainsi, la relation Moïse/Ramsès, qui devrait ancrer tout le film, est cruellement décevante. Face à Bale, Joel Edgerton est plus fermé que jamais et l’histoire de ces frères ennemis ne suscite aucune empathie. Si le spectacle, lui, est au rendez-vous – nuées de criquets, tsunamis, crocos géants et torches humaines à gogo –, ce blockbuster paraît étrangement froid, presque détaché. Quelque mois après le Noé d’Aronofsky, autrement plus habité, Exodus est un film sans grâce. Il faut le reconnaître : le mythe avait été dépoussiéré avec bien plus d’humanité, d’émotion et d’exaltation dans Le Prince d’Egypte.

par Liam Engle

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