Contagion

Contagion
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Contagion
États-Unis, 2011
De Steven Soderbergh
Scénario : Scott Z. Burns
Avec : Marion Cotillard, Matt Damon, Laurence Fishburne, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Kate Winslet
Photo : Steven Soderbergh
Musique : Cliff Martinez
Durée : 1h46
Sortie : 09/11/2011
Note FilmDeCulte : *****-
  • Contagion
  • Contagion
  • Contagion
  • Contagion
  • Contagion
  • Contagion
  • Contagion
  • Contagion
  • Contagion

Contagion suit la rapide progression d’un virus mortel, qui tue en quelques jours. Alors que l’épidémie se propage à grande vitesse, la communauté médicale mondiale tente, dans une course effrénée contre la montre, de trouver un remède et de contrôler la panique qui se répand encore plus vite que le virus.

VERY BAD TRIP

A l’instar des grenouilles et autres sauterelles qui ravagèrent l'Égypte biblique, Steven Soderbergh réserve un plus cruel châtiment à l’humanité : un virus. Thème déjà abordé avec plus ou moins de superbe notamment par Kinji Fukasaku en 1981 (Virus) et Wolfang Petersen en 1995 (Alerte!), ce marronnier du film-catastrophe prend un sérieux coup de Kärcher avec le traitement que lui inflige Soderbergh : la plupart des plans pourraient même figurer en ouverture de votre JT favori, tant le style reportage est (audacieusement) utilisé. En maintenant un montage au scalpel, le spectateur suit la progression de l’épidémie à travers la planète. De Tokyo à Hong Kong en passant par Chicago et Genève, chacun des protagonistes endosse un paradigme qui tous confondus, représentent l’ensemble de l’humanité. Et c’est principalement à travers eux, qu’il s’agisse du journaliste fouineur, de la chercheuse consciencieuse, du politique sans scrupules ou du père de famille courageux que se joue le drame.

Dans le marasme ambiant, les visages de stars qui sont au cœur du film – le cast justifie à lui seul le déplacement - apportent quand même leur lot de chair, de courage et parfois de souffrance, de quoi ramener à l’injuste mais placide cause de cette punition globale : l’immoralité se paie un bien cher prix, telle l’épouse fautive, la première à semer la mort autour d’elle. En privilégiant l’intime à la démesure, on ne saisit que mieux l’inexorabilité de la catastrophe qui nous ramène à notre propre faiblesse. Plus que jamais dans Contagion, cette histoire d’une lutte sans merci, si l’homme est un loup pour l’homme, il est aussi son unique remède pour survivre face aux effets papillons néfastes que distille mère Nature. De là, assiste-t-on pour autant à un manifeste alter-mondialiste? Le processus de propagation de l’épidémie semble bizarrement lié au fait que la Terre n’est plus qu’un village : rapidité des échanges, interactions systémiques, et en arrière plan, les émeutes de s’enchaîner, les ordres sociaux de vaciller, les règles morales de s’évaporer, à travers des tranches de vie fugaces mais glaçantes. A l’heure où la cruauté et l’exhibition font vendre, vous pourriez bien jouer votre salut sur une simple boule de loto...

par Grégory Bringand-Dedrumel

Commentaires

Partenaires