Casse-tête chinois

Casse-tête chinois
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Casse-tête chinois
France, 2013
De Cédric Klapisch
Scénario : Cédric Klapisch
Avec : Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France
Durée : 1h54
Sortie : 04/12/2013
Note FilmDeCulte : ****--
  • Casse-tête chinois
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Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes. La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier u cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…

JAVIER BORDEL

Après un film choral balisé (Paris) et un film sociétal lourdaud (Ma part du gâteau), on craignait un peu que Cédric Klapisch ait perdu la touche dont il avait su faire preuve sur les deux premiers volets de la saga Xavier, son Antoine Doinel à lui. Fort heureusement, il n'en est rien. Choisissant visiblement de conclure ici les aventures de son alter ego, le cinéaste signe avec Casse-tête chinois une suite et une fin logique à ce qui restera donc comme une trilogie. S'inscrivant dans le même esprit que les précédents, ce troisième et dernier chapitre adopte toutefois un rythme plus posé et un ton par moments plus dramatique que ses prédécesseurs, quarantaine et événements un peu moins triviaux oblige (cf. ce montage parallèle assez fort, lors de la conférence au début). Dans l'ensemble, cet ultime épisode est plus proche du premier, plus éclaté, plus "chronique", que du second, davantage focalisé dans l'articulation de son propos.

Klapisch se débrouille avec l'inévitable titre reprenant une expression comportant une nationalité et le parcours de Xavier se caractérisera toujours par sa nature bordélique mais, par conséquent, le récit s'éparpille un peu. La trame d'Isabelle, par exemple, autre illustration de la "crise de la quarantaine", est légèrement superflue en plus d'être assez convenue. Par ailleurs, ce qui marchait jadis peut paraître un peu pataud aujourd'hui : les effets de style plus soignés mais moins ludiques qu'avant, la voix off parfois trop didactique, cette toute dernière réplique inutile et vaguement niaise... Néanmoins, malgré ces quelques bémols, et cette même justesse parfois un peu fabriquée, l’œuvre n'en demeure pas moins touchante, amusante et pertinente. Casse-tête chinois est traversé de très belles idées (un simple travelling muet concluant de façon assez forte une scène-clé via une utilisation subtile de Ground Zero) et qui aboutit surtout à un propos sain, dans son optimisme.

par Robert Hospyan

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