Bye Bye Love

Bye Bye Love
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Bye Bye Love
Down With Love
États-Unis, 2003
De Peyton Reed
Scénario : Eve Ahlert, Dennis Drake
Avec : David Hyde Pierce, Ewan McGregor, Sarah Paulson, Renée Zellweger
Durée : 1h34
Sortie : 10/09/2003
Note FilmDeCulte : ****--

New York, 1962. Barbara Novak est devenue une célébrité grâce à son sulfureux manifeste féministe "L’Amour, non merci!". Catcher Block, journaliste et play-boy, prend alors une fausse identité pour miner la crédibilité de Barbara et prouver qu’elle ne peut se passer des hommes…

62, ANNEE ESTHETIQUE

Vibrant hommage aux sixties, Bye Bye Love fait tâche parmi les blockbusters huilés de l’été, avec son esthétique rétro et jusqu’au-boutiste. Dès les premiers crédits, le ton est donné: le logo Twentieth Century Fox est celui des années 60, suivi d’un panneau présentant fièrement une "production Technicolor". Rien n’est laissé au hasard dans la description amusée et amusante du New York de 1962. La décoration met en avant de flagrantes rétro-projections lors des scènes en voiture et d’évidents fonds peints derrière les vitres des gratte-ciel. Le soin du détail est constant, que ce soit dans les costumes, dans la photo de Jeff Cronenweth (déjà chef-opérateur de Fight Club), qui s’évertue à reproduire le flashy et le clinquant de l'appartement chic de Catcher ou du bureau de Barbara, ou bien encore dans le choix des musiques, florilège savoureux des standards de l’époque. D’un simple point de vue visuel, l’ensemble respire la nostalgie, le soin, la fraîcheur, positionnant d’emblée le film bien au-dessus de la moyenne des comédies romantiques.

PETIT PEYTON

Car c’est bien de comédie romantique qu’il s’agit. Une comédie romantique au pitch furieusement banal (fausses identités mais véritable amour), qui multiplie les quiproquos attendus, mais à laquelle le charme ne fait jamais défaut. Renée Zellwegger, si elle reprend toujours le même rôle, n’en est pas moins attachante en féministe maligne. Son rival, l’oléagineux Catcher Block, tombeur de ces dames, est incarné avec une joie palpable par Ewan McGregor. L’alchimie entre les deux, à l'image du couple Rock Hudson/Doris Day dont il s'inspire, justifie à elle seule le film et achève de distinguer avec élégance Bye Bye Love des cohortes d’œuvres du même genre. Peyton Reed, qui avait déjà rafraîchi le teen movie avec le délicieux American Girls il y a trois ans, prouve qu’il est un véritable metteur en scène, qui sait transcender un point de départ basique en petit bijou d’inventivité. La réalisation de Bye Bye Love, tout imprégnée des sixties, respire les bonnes idées et l’efficacité intelligente (pour s’en convaincre, une scène de split-screen ambigu mémorable). Le tout est léger, pétillant, un peu long sur le troisième acte, mais toujours attachant. Warner recherche actuellement un réalisateur pour diriger son nouveau Superman. Peyton Reed, qui a quitté le navire Les Quatre Fantastiques, est désormais libre… notre voix est pour lui.

par Yannick Vély

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