Burn after Reading
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États-Unis, 2008
De Ethan Coen, Joel Coen
Scénario : Ethan Coen, Joel Coen
Avec : George Clooney, Brad Pitt
Sortie : 10/12/2008
Osbourne est un analyste de la CIA qui ne supporte pas de se voir désavoué par sa hiérarchie et décide donc de démissionner sur un coup de tête. Alors qu'au même moment son mariage bat de l'aile, il décide d'écrire ses mémoires dont le manuscrit tombe entre les mains de deux employés stupides d'une salle de sport.
ABRUTIS AFTER READING
Les frères Coen mènent une carrière atypique. Farouchement indépendants, mais courtisés par le système hollywoodien, autour d'eux gravite une clique hétéroclite composée entres autres de John Goodman, George Clooney ou Frances McDormand. Ces deux derniers se retrouvent pour Burn After Reading, un an après le triomphe de No Country for Old Men finalement couronné de l'Oscar du meilleur film. Les frères Coen retrouvent ici leur veine absurde, déballant leur galerie familière de personnages loufoques, bouffons ou pantins jetés dans une histoire qui les dépasse. Le théâtre des opérations s'installe cette fois-ci dans les banlieues tranquilles de Washington où les employés du gouvernement sont esclaves de leurs pulsions et de leurs envies frustrées, enferrés dans des existences mornes et tristes. Pas un personnage pour rattraper ce ramassis de petits êtres pitoyables et drôles dans une comédie certes hilarante, mais aussi sournoisement méchante et douloureuse. Le rire chez les Coen ne prend jamais le pas sur la substance, et on se souviendra longtemps de la composition de Brad Pitt en benêt peroxydé ou bien de l'esseulée Frances McDormand en femme prête à tout pour s'offrir la chirurgie esthétique de ses rêves. Burn After Reading ressemble à une escapade dorée pour les frères Coen, enrichie par la photo magnifique de l'un des meilleurs chefs opérateurs d'Hollywood : Emmanuel Lubezki. Certains pourraient penser qu'il s'agit d'un film mineur, ils auraient tort car les deux frangins terribles d'Hollywood n'ont rien perdu de leur vision acerbe d'une humanité désolante.
