Be Cool
États-Unis, 2005
De F. Gary Gray
Scénario : Peter Steinfeld
Avec : Harvey Keitel, Christina Milian, Uma Thurman, John Travolta, Vince Vaughn
Durée : 1h59
Sortie : 23/03/2005
Chili Palmer, ex-truand reconverti dans le milieu du cinéma, s’intéresse aujourd’hui au monde de la musique. Souhaitant promouvoir une jeune chanteuse, il devra faire face à son manager, la mafia russe, des producteurs issus du gangsta rap, etc.
GET SHORTY 2 : GET SHORTER
On se demande encore, près de dix ans plus tard, pourquoi Get Shorty fut tant remarqué à sa sortie. Peut-être parce qu’il était le seul film, avec Seven, à ne pas s’être ramassé au box-office cet automne 1995? Peut-être parce que l’on croyait encore au retour de John Travolta post-Pulp Fiction? Quoi qu’il en soit, voici débarquer une suite, adaptation de la suite en roman par le même Elmore Leonard, auteur du précédent opus, par F. Gary Gray, filmmaker à la carrière inégale (les sympathiques Friday et Négociateur, les pas terribles Le Prix à payer et Un homme à part). Et qu’en est-il? A la surprise de probablement personne, cette séquelle se situe dans la directe lignée de son prédécesseur, à savoir celle d’un film moyen qui sait se faire assez drôle par intermittence pour être suffisamment distrayant. Be Cool s’articule autour d’une intrigue assez inintéressante, permettant de se moquer du show-business, et est peuplé d’une galerie de personnages offrant chacun leur dose d’humour.
SAMOAN RENDEZ-VOUS
En tête, celui que l’on attendait de pied ferme dans un pur rôle comique (après avoir abordé le registre très légèrement dans Le Roi Scorpion et Bienvenue dans la jungle), nul autre que le Samson samoan, autrement dit The Rock. En s’imposant d’emblée comme supérieur à Stallone et Schwarzenegger dans leurs rencontres ratées avec la comédie, The Rock est ici un monument d’autodérision (jusqu’à son principal gimmick de catcheur), hilarant dans chacune de ses scènes, où il vole constamment la vedette à ses partenaires. On citera également Vince Vaughn, peut-être un peu trop en roue libre, en manager juif se prenant pour un brother, malgré un humour quelque peu redondant, suivi par Cedric The Entertainer et André Benjamin (chanteur du groupe Outkast) en membres d’une clique de gangsta rappers pas épargnée par le pastiche. La très mignonne Christina Milian et la très sexe Uma Thurman complètent un casting où finalement John Travolta, aussi content que l’on soit de le retrouver dans un film un tant soit peu plus respectable, demeure malheureusement en retrait. Pour le reste, F. Gary Gray s'amuse à évoluer à travers les styles musicaux avec aise, conférant à son film le cool du titre, sans néanmoins être aussi classe que Shaft ou aussi sympathique que Braquage à l’italienne (du même Gray), mais assez divertissant pour se laisser regarder sans problème.