Au-delà

Au-delà
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Au-delà
Hereafter
États-Unis, 2010
De Clint Eastwood
Scénario : Peter Morgan
Avec : Matt Damon, Bryce Dallas Howard, Cécile de France
Photo : Tom Stern
Musique : Clint Eastwood
Durée : 2h09
Sortie : 19/01/2011
Note FilmDeCulte : ***---
  • Au-delà
  • Au-delà
  • Au-delà

Au-delà raconte l’histoire de trois personnages touchés par la mort chacun à sa façon. George est un ouvrier américain capable de communiquer avec les morts. A l’autre bout du monde, Marie, une journaliste française, voit sa vie bouleversée après avoir frôlé la mort. Et lorsque Marcus, collégien à Londres, perd la personne la plus proche de lui, il a désespérément besoin de réponses. En quête de la vérité, leurs chemins vont se croiser… Ce qu’ils croient ou veulent percevoir de l’au-delà changera leur vie à jamais.

L'AUTRE MONDE

Si l'on assimile évidemment Clint Eastwood au genre western, son œuvre éclectique a déjà plusieurs fois, par le passé, flirté avec le fantastique. On pense à la silhouette fantomatique du justicier sans nom dans L'Homme des hautes plaines comme aux spectres penchés au bord de la Mystic River, ou de façon plus explicite au vaudou dans lequel baigne son étrange Minuit dans le jardin du bien et du mal. Au-delà, malgré son argument fantastique, ne saute pas encore vraiment le pas. Si l'on évoque la communication avec l'autre monde, il n'est nullement question de surnaturel. Au contraire, Au-delà contemple, comme impuissant, encore une fois chez le cinéaste, le mystère de la mort, bien conscient qu'"une vie consacrée à la mort n'est pas une vie", comme on peut l'entendre dans le film. La caméra, elle, est davantage attachée aux vivants. C'est dans ces instants qu'Au-delà trouve ses meilleurs moments, grâce notamment à l'efficacité classique de sa mise en scène, mais aussi lorsqu'il surprend, comme lors d'un prologue impressionnant qu'il vaut mieux ne pas dévoiler. Le bât blesse plutôt du côté de l'écriture, à l'image du dernier segment londonien qui donne l'impression de voir sur l'écran les bouts de scotch qui auront été nécessaires pour relier les différents destins. On a connu Peter Morgan, scénariste de The Queen, bien plus inspiré. Une mécanique lourde dont les défauts apparaissent également dans la partie française (la vision anglo-saxonne de la journaliste superstar vendeuse de Blackberry, le jeu de Thierry Neuvic qui passe son temps, lover frenchy, à chuchoter la tête penchée, le rôle improbable de Mylène Jampanoï en mini-Mélissa Theuriau) ou lors du dénouement, au bord de la parodie. Le pari était ambitieux, il n'est pas totalement relevé.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires