The Tree of Life
 |
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
États-Unis, 2009
De Terrence Malick
Scénario : Terrence Malick
Avec : Jessica Chastain, Sean Penn, Brad Pitt, Tye Sheridan
Photo : Emmanuel Lubezki
Musique : Alexandre Desplat
Durée : 2h18
Sortie : 17/05/2011
Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...
L'ARBRE DE VIE
Dire que The Tree of Life arrive écrasé par l'attente est un euphémisme. Attente de ce film-monde et ce film-somme, attente pour un film quasi promis depuis un an et enfin l'illumination. Les difficultés présumées d'un tres long montage semblent parfois se voir a l'écran, avec quelques problèmes narratifs, ou un segment contemporain finalement superflu, quelques petits défauts qui empêchent peut-être The Tree of Life de se hisser au niveau stellaire du Nouveau monde. Mais ces réserves pesent bien peu par rapport au spectacle inouï qui est proposé, qui va de peintures préhistoriques a la simplicité d'une coming of age story, d'une chronique familiale a l'histoire de la création, rencontre entre l'infini du cosmos et cellules au microscope en un long lâcher prise poétique.
Le divin en toute chose était déjà l'une des préoccupations du cinéma de Malick, et ici encore on piste le miracle trivial d'une fleur dans le jardin, ou tout simplement miracle de la création. En un geste, un long flux d'impressionnisme lyrique, les miracles s'accrochent aux branches de ce Tree of Life, une naissance, minuscule pied dans une grande main, ou la création d'un univers, voyage halluciné dans le temps et dans l'espace. Malick peut bien faire un virage insensé dans les cieux, tout est bien ici relié à la Terre, à la chair des personnages, en écho a l'expérience de vie d'un garçonnet et son éveil à la brutalité ou à la mort dans un décor de paradis perdu à la Norman Rockwell. Un film fou qui conjugue ce que Terrence Malick peut avoir livré de plus personnel, ce récit d'enfance dans le Texas des années 50, mais avec un imaginaire débridé, mère en lévitation sur du Gorecki, ou enfants en tombeaux ouverts comme une maison de poupées. The Tree of Life est un galvanisant défi de cinéma en même temps qu'un poème d'amour et de mort - la seule façon d'être heureux est effectivement d'aimer.
