Bobby

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4 juin 1968, Robert Kennedy gagne les primaires démocrates, le lançant dans la course à la Présidence. Toute la journée, les destins se croisent et les vies basculent à l'hôtel Ambassador de Los Angeles, où Bobby doit tenir sa conférence de presse le soir même.

VF Bobbyenvoyé par Saku399. -

I HAD A DREAM

Cinq ans après l'assassinat de JFK, deux mois après celui de Martin Luther King, Bobby Kennedy restait le seul espoir d'une vie meilleure. Avec lui, les Américains espéraient la fin du massacre au Vietnam, plus d'égalité des chances pour les femmes, pour les minorités ethniques. A l'aube des années 70, l'ère des conservateurs misogynes et racistes était sur le point d'être dépassée, Bobby allait relancer les efforts de son frère aîné, rien ne serait plus comme avant. La Californie, fidèle à son ouverture d'esprit, entre extravagances hollywoodiennes et le San Francisco hippie et gay, ne pouvait que valider son désir de prendre les rênes du pays. Pour célébrer cette première étape franchie, Emilio Estevez réunit dans l'hôtel qui accueillera le futur Président un casting impressionnant (mais à y regarder de plus près, pas tant que ça) et fait interagir des personnages aux préoccupations diverses mais tous sur le qui-vive de l'événement de la journée.

La petite histoire de chacun servira la grande en symbolisant à sa manière le fait que ce 5 juin 68 fut une date charnière. Problèmes de couples, d'intégration, de racisme, d'alcoolisme, de maturité, tous évoluent ce jour-là de manière à ce que demain soit différent et ce, grâce à ce que représente la victoire du sénateur Kennedy. Celui-ci, malheureusement, se fera très longuement attendre et, quand il arrivera enfin, ne semblera qu'un prétexte à toutes ces saynètes. La nostalgie d'Estevez est bien palpable mais son discours démocrate peu subtil. On comprend le parallèle qu'il veut faire avec la situation actuelle et, comme lui, comme tous ses personnages, on s'imagine ce que serait le monde d'aujourd'hui si Kennedy avait gagné la Maison-Blanche. Mais devant l'insistance avec laquelle il nous assène les discours originaux de Kennedy, en fond sonore des images de l'assassinat et des réactions qui s'ensuivirent, on a envie de lui dire que quarante plus tard, il est temps de passer à autre chose; ou, au moins, de ne pas faire un film au titre trompeur.

par Marlène Weil-Masson

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