Another year

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Another year
De Leigh Mike
Éditeur : Diaphana
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 2h06
Sortie : 04/05/2011

Note du film :

Printemps, été, automne et hiver. La famille et l'amitié. Amour et réconfort. Joie et peine. Espoir et découragement. La fraternité. La solitude. Une naissance. Une mort. Le temps passe...

PRINTEMPS, ETE, AUTOMNE, HIVER... ET PRINTEMPS

Une saison, l'une après l'autre, puis une autre année. Au fil du temps qui passe, Mike Leigh décrit le quotidien de quelques personnages, une famille, quelques amis. Rien de bien surprenant dans le cinéma du Britannique, palmé en 1996 pour Secrets et mensonges. Mais là où certains de ses films (Secrets et mensonges en tête) pouvaient parfois peser des briques, Another Year, un peu à l'image de Be Happy, n'appuie jamais sur la touche du misérabilisme. Quelques saisons, et des conversations qui ne s'arrêtent pas, comme si le silence allait trahir quelque chose, de repas de dimanche midi en fins de soirée arrosées. Il y a Tom (Jim Broadbent, force tranquille) et Gerri (Ruth Sheen, lumineuse en Franklin la tortue de la bienveillance), qui forment un couple solide aux noms prédestinés, un vrai modèle d'harmonie. Et puis il y a une amie, un frère, les gens autour qui, à un âge déjà avancé, devraient connaitre le même équilibre, ne pas être seul, avoir leur jardin à eux, comme ils l'espéraient hier. Avec l'efficacité narrative de ses derniers films (Vera Drake, Be Happy), Mike Leigh émeut aux larmes sans avoir besoin de forcer quoi que ce soit, tout semblant, dans cet Another Year, être le fruit d'une précision d'horloger.

Perfection de la mise en scène et perfection de l'écriture. Leigh parvient, à distance idéale, à peindre avec justesse et complexité l'humanité de ses personnages, dont Mary, quinquagénaire dont la frivolité apparente est une politesse, un cache-douleur, rôle en or qui met en lumière Lesley Manville, une habituée du cinéaste mais qu'on découvre vraiment ici. La quête du bonheur et ses échecs. Another Year fait avec force et subtilité le portrait de quelques âmes confrontées aux ratés de la vie, à la solitude, au temps qui passe. Et Leigh de signer un long métrage qui prend place parmi ses meilleurs.