Quels acteurs pour Expendables 3 ?
Nicolas Cage, Steven Seagal, John Travolta ont déjà été évoqués… Des noms évidents, qui ont fait (ou défait) le cinéma d’action de ces dernières années. Puis il y a les autres, des gueules patibulaires auxquelles on ne pense pas forcément mais qui, pourtant, ont œuvré dans le genre au point parfois d’en devenir des icônes. Alors qui pour un numéro 3 ? Voici nos choix !
Wesley Snipes
Un sourire ravageur caché derrière une apparence de monolithe, c’est tout le charme de Wesley, la seule et unique alternative à la grande gueule d’Eddie Murphy (souvenez vous de ce roi de l’embrouille dans Les Blancs ne savent pas sauter) dans les années 90. Sauf qu’avant d’être une action star capable de se mesurer et de rosser Stallone dans le culte Demolition man ou Dracula himself dans le dernier volet de la trilogie Blade en oubliant surtout pas de leur claquer leur petite gueule pleine à base de « J'ai le regret de vous annoncer que le monde est maintenant peuplé de couille molle, c'est un remake de la petite maison dans la prairie joué par une bande de pédale en robe longue !» ou de «Blade, ready to die !? - I was born ready motherfucker », Wesley à très vite montré qu’il en avait dans le slip en provoquant rien moins que le roi de la pop Michael Jackson lors du fameux duel des gangs de son clip Bad. Comme quoi une carrière de caïd et de bad boy, ca se travaille très tôt ! Et même lorsque ce fraichement cinquantenaire se retrouve du bon côté de la loi il ne peut s’empêcher de monter que c’est lui le plus fort. De là à dire que le rôle du plus grand diurnambule chasseur de vampire était pile poil taillé pour lui, il n’y a qu’un pas qu’on pourra franchir sans aucun problème. Alors après la pente descendante du Dtv sur laquelle il semble glisser depuis quelques années et son léger séjour en tôle pour fraude fiscale, gageons que le meilleur des Phoenix renaitra de ses cendres pour le 3e volet des Expendables ou un rôle lui semble plus que promis.
Kurt Russell
Comme tout bon yankee qui se respecte, le petit Kurt Russell est un coriace, un de ceux qui ont la couenne rugueuse et le tempérament burné. Logique alors que les rôles de durs à cuire lui aillent comme un gant (même si le début de sa carrière derrière la bannière Disney le coince dans un rôle de boy-scout bien sous tout rapport). Et nombreux son les réalisateurs qui ont su exploiter au mieux cet aspect de cowboy mal dégraissé. De John Carpenter à Quentin Tarantino en passant par Roland Emmerich ou George Pan Cosmatos, Russel enchaine les rôles taillé dans le granit pour le plus grand plaisir de ses fans. Et même s’il n’a jamais été un « gros bras » au sens propre du terme (à part dans le Soldier de Paul Anderson), il a toujours sur rester sur la brèche de ceux qu’il ne faut jamais, oh grand jamais, faire chier. Stallone s’en souvient bien d’ailleurs, puisqu’il incarnait à lui seul l’épine dans le pied d’un Sylvestre devenu un temps mannequin pour Armani et peintre du dimanche dans le célèbre, et un peu nawak, Tango & Cash d’Andreï Kontchalovski, sorte d’anthologie du film d’action con des années 90. Logique alors que leurs chemins soient amenés à se recroiser, l’ami Kurt pouvant parfaitement bien venir grossir les rangs de l’équipe des « sacrifiables », ne serait-ce que pour un p’tit coup de main de dernière minute. Et puis il pourrait même porter son fameux cache-œil et remplacer, charisme à la clé, Mickey Rourke dans le rôle de mentor. Franchement, ça le ferait pas Snake Plissken qui « conseille » John Rambo ?
Danny Trejo
Un visage de cuir taillé à la serpe rouillée à faire rougir Leatherface, le buffet décoré comme la chapelle Sixtine, une moustache digne du conquérant Gengis Khan et accusant bientôt 70 printemps au compteur, l’égérie de Robert Rodriguez possède une filmo plutôt rangée sur les étagères du DTV (malgré quelques rôles bien marquant comme celui de Johnny 23 dans Les Ailes de l’enfer ou celui de « Trejo » (sic) dans le sublime Heat de Michael Mann). En même temps, quel acteur de la franchise des Expendables n’a pas les derniers titres de son cv dans le rayons des bacs à soldes, on vous le demande ? Bref, même si le scarface chicanos à enfin accès aux rôles de tête d’affiche depuis peu grâce à la série Machete, il a déjà croisé le fer avec Sly dans Haute sécurité et Spy Kids 3, Mickey Rourke dans Ultime recours et l’increvable Chuck «fucking » Norris dans un épisode de Walker Texas Ranger de 1990. De quoi lui donner toute la légitimité d’un rôle sur mesure dans un Expendables 3 ou il serait un parfait chef de cartel prêt à en découdre avec la bande de musclors. Après tout cet ultime badass qu’on surnomme allègrement « The Mayor » et qui a eu une jeunesse loin d’être exemplaire à déjà fait mordre la poussière à des plus grands et/ou des plus fort que ce soit face à Eric Roberts dans Runaway train, Vin Diesel dans xXx, Clooney et Tarantino dans Une nuit en enfer, Ron Perlman dans la 4e saison de Sons of anarchy ou même Jennifer Lopez dans Anaconda. Et puis bon, comment refuser un rôle à celui qui a foutu une trempe à Steven Seagal ? Comme quoi, passer par la case zonzon et ne pas avoir une gueule de porte-bonheur peut malgré tout ouvrir certaines perspectives et permettre de distribuer les gnons en toute impunité !
Carl Weathers
On a beau avoir une bille de clown et faire une carrière de footballeur US, l’Oncle Sam propose toujours de quoi se reconvertir. Et à l’instar de O.J. Simpson, Carl à bien fait de croire à ses dons de comédiens tout en muscles et en grande gueule. Car franchement, qui ne souvient pas de l’homme qui a fait chier Sly sur le ring de Rocky à deux reprises et lui à permis de tataner tranquille Mister T dans le 3e volet de la série avant de prendre la raclée de sa vie face au titan Dolph dans le 4e opus ? Du coup, un rôle sur mesure dans un éventuel Expendables 3 lui permettrait de régler quelques compte et de prendre la revanche qu’il n’a jamais eu ! Il pourrait même tenter de renouer le contact avec Schwarzy après l’avoir bien foutu dans la merde dans Predator. Et puis soyons honnête, et rendons à Carl ce qui est à Apollo, vu que Terry Crews lui largement a piqué une place qui lui revenait de droit (oh un ancien footballeur devenu comédien, quel heureux hasard ?), ca ne serait qu’un juste retour des choses. D’autant que l’échec de son premier lead role dans le Action Jackson lancé par le nabab Joel Silver à peut-être eu raison de sa carrière un peu plus tôt que prévu ne le laissant plus apparaitre concrètement que dans des rôles totalement dispensables ou dans des comédies d’Adam Sandler (Termina golf et Little Nicky dans le rôle d’un prof de golf à la main en bois). Après, ce n’est pas très grave, l’homme coule une joyeuse retraite en faisant partie du comité olympique des Etats-Unis. Mais bon un petit clin d’œil à cette ancienne danseuse étoilée du ring ferait pas de mal et satisferait surement une audience nostalgique ! Allez Sly, un ptit coup de pouce ?!
Bill Duke
Partenaire du Gouvernator par deux fois (Commando et Predator) mais également de l’ex Apollo Creed (Predator et Action Jackson) cette véritable armoire normande ne démériterait pas d’apparaitre au sein d’un casting toujours plus alléchant pour un Expendables 3. Roi de la sulfateuse (c’est lui qui déboise le mieux la forêt du Guatemala dans la scène culte du Contaaaaaaaaact !!!!!!!!! de Predator), adepte du « rasé de prés » et sociétaire de l’école de la punchline solennelle qui poutre («Si on nous repère ca va être ta fête ! J’te pète la nuque entre les doigts et j’te laisse crever… Alors fais gaffe ! », «Tu sais le mec qui t’as descendu, il va se repointer ici et je vais lui tatouer ton nom sur le ventre avec mon couteau… ») cette marmule au crâne chauve et bâtie comme un pain de glace née William Henry Duke Jr. le 26 fevrier 1943 à Poughkeepsie, à fait les beaux jours des amateurs de force brutes lors de scènes de castagne mémorable comme celle de Commando où, avec Schwarzy, les deux comparse jouent à celui qui à la plus grosse « réplique » (« T’as la trouille mon salaud ? Bah tu devrais ! Parce que le béret vert que t’as devant toi va te buter la gueule ! » – « J’avale deux bérets vert au petit déjeuner et justement, j’ai très faim ! ») tout en s’envoyant valser à travers les murs et les pavés de verre d’un motel miteux. Reste qu’avec les années, et le très net ralentissement de films de gros bras, Duke s’est fait plus rare devant la caméra (l’homme œuvre un maximum comme réalisateur de séries télé mais aussi de films comme le fameux Rage in Harlem ou le beaucoup moins cool Sister act 2), ou plutôt moins présent dans des rôles mythiques et se contente de personnages sans importance dans X-Men 3, Dragon rouge, Reussir ou mourir même si certains clins d’œil tout en finesse comme dans Payback rappellent à l’ordre ceux qui auraient tendance à l’oublier !
Mister T
De la carrière de Mister T on retiendra 4 moments clés, 4 rôles dans lequel il excella et qui ont marqué à jamais les esprits des fans de l’homme à l’iroquoise. Né Lawrence Tureaud, le 21 Mai 1952 à Chicago, c’est Sly himself qui le repère alors qu’il n’est encore qu’un garde du corps pour l’élite du showbiz (Mohamed Ali, Michael Jackson) et qui lui propose le rôle du chien enragé Clubber Lang pour Rocky 3 : L’œil du tigre. Tellement fort en gueule et tout en bourre-pifs, Mister T gagne le cœur du public et remporte dans la foulée le rôle culte de Barracuda dans la série phare des années 80 : L’Agence tout risques qui fera de lui une super star de l’époque. L’homme aura en revanche du mal à se détacher de ce rôle de bijoutier camouflé en tas de viande ayant peur de l’avion et il faudra attendre 2006 pour le voir réapparaitre aussi sérieusement que possible dans le show de télé-réalité I Pity the fool où il vient en aide aux personnes en difficultés. N’oublions quand même pas de citer le rôle un peu plus obscur de la femme à barbe dans l’inénarrable La Cité des monstres ou il côtoyait un Randy Quaid en tenancier de cirque, un Keanu Reeves en homme chien, un homme chaussette, des yeux armés de kalachnikov ainsi que les non moins sérieux Brooke Shields et William Sadler. Aujourd’hui il coule des jours heureux dans une émission de cuisine après avoir fait preuve d’un nouveau sens du combat « charal » en ayant latté la gueule du cancer. Alors gageons qu’un dernier round face à l’ami Stallone dans un éventuel Expendables 3 serait une belle manière de boucler la boucle d’une carrière riche en muscles, en quincaillerie et en cheveux hirsute.
Michael Dudikoff
Bien moins connu que les autres, quasi oublié aujourd’hui à part de quelques fans nostalgiques des glorieuses années Cannon, Michael Dudikoff est surtout apprécié pour avoir personnifié le Ninja blanc dans quelques conneries produites par le gros Menahem Golan. S’il a abandonné (ou mis entre parenthèses) sa carrière depuis 2002, ce faux athlète mais beau gosse, totalement incapable dans le domaine des arts martiaux (c’est là qu’on remarque l’importance du montage), mériterait un dernier tour de scène, ne serait-ce que dans un petit rôle. Après tout, entre American Ninja 1 et 2 et Avenging Force, il a imposé cette figure du ninja occidental, remplaçant ainsi Sho Kosugi bien trop bridé pour plaire au public américain. Un homme de main en tenue de ninja, ça pourrait le faire, non ? Non ? Bon…