Dossier 2015: 7 révélations
FilmDeCulte a pioché parmi les découvertes sorties en salles cette année. 5 réalisateurs européens (dont un duo que nous avons considéré comme "une" révélation), 1 réalisatrice américaine, 1 réalisateur sud-américain et 1 réalisateur asiatique se sont glissés dans notre liste. Comme l’an passé, la plupart des révélations asiatiques de l'année ont été privées de sorties et se retrouvent dans notre gros plan des 15 films inédits qui méritent de sortir en salles. Le point commun de nos 7 révélations de l'année ? Le goût du risque, un vrai point de vue, une certaine radicalité, et une volonté de faire du cinéma différemment sans prendre le spectateur pour un idiot. Nous avons eu le privilège de pouvoir rencontrer la plupart d'entre eux et ce sont nos 7 paris pour le futur...
• Ana Lily Amirpour, A Girl Walks Home Alone at Night (États-Unis)
Une femme vampire rôde à Bad City, ville perdue au milieu de nulle part. Film de vampire, romance, récit féministe : Ana Lily Amirpour a tout bon quel que soit le registre. Bingo : son prochain film, The Bad Batch, sera produit par la it girl Megan Ellison.
La critique
• Laura Bispuri, Vierge sous serment (Italie)
Dans son village reculé d’Albanie, Hana fait le serment de rester vierge et de vivre comme un homme. Laura Bispuri représente l’antithèse du cinéma italien clinquant actuel, et livre avec Vierge sous serment un film à la fois brut et fin qui fait preuve de personnalité.
La critique
Notre entretien avec Laura Bispuri
• Jayro Bustamante, Ixcanul (Guatemala)
Une jeune Maya vivant aux pieds d’un volcan rêve d’ailleurs. Par le sentiment d’urgence qu’il parvient à donner à son récit, Jayro Bustamante met à l’amende des tonnes de sous-films pittoresques et rappelle le meilleur du cinéma bouillonnant de Brillante Mendoza.
La critique
Notre entretien avec Jayro Bustamante
• Severin Fiala & Veronika Franz, Goodnight Mommy (Autriche)
Après s’être absentée, une mère revient à la maison. Ses enfants ne la reconnaissent pas. Mais est-ce bien elle ? L’excellente Veronika Franz, co-scénariste d’Ulrich Seidl, s’associe avec son baby-sitter Severin Fiala (sisi) pour signer l’une des sensations horrifiques de l’année, portée par un remarquable sens de la poésie et du mystère.
La critique
Notre entretien avec Severin Fiala et Veronika Franz
• Martti Helde, Crosswind – La Croisée des vents (Estonie)
C’est l’un des paris les plus culottés de l’année : comment raconter la déportation estonienne durant la Seconde Guerre Mondiale exclusivement à partir de voix-off tirées de lettres de prisonniers. Martti Helde réalise un film sensible et visuellement puissant.
La critique
Notre entretien avec Martti Helde
• Laszlo Nemes, Le Fils de Saul (Hongrie)
Le quotidien d’un membre du Sonderkommando, groupe de prisonniers juifs forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Laszlo Nemes signe un premier long hypnotique et radical qui a constitué l’une des rares découvertes du Festival de Cannes cette année.
La critique
• Shim Sung-Bo, Sea Fog – Les Clandestins (Corée du sud)
Le capitaine d’un bateau en difficulté financière accepte de transporter des clandestins lors d’un voyage. Sea Fog est l’exemple-même du petit miracle à la Coréenne : par sa richesse de tons, par sa maîtrise formelle, il donne l’impression d’être le 10e film de son jeune réalisateur.
La critique
Notre entretien avec Shim Sung-Bo
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