20 films inédits qui méritent de sortir au cinéma, volume 5
Pour la cinquième année consécutive, nous vous proposons une sélection de films inédits (et sans date de sortie connue) qui ont, à nos yeux, leur place dans les salles de cinéma. Car ce n'est pas parce que beaucoup de films sortent déjà que les bons doivent rester dans un carton... Dans notre sélection de l'an passé, un film seulement va sortir au cinéma (Sayonara, en 2017), deux sont sortis ou vont sortir en dvd (Fires on the Plain et Going Clear) et un est passé par la case Netflix (The Invitation). On souhaite une meilleure chance à nos 20 paris de 2016, qui constituent pour certains les films les plus étonnants vus cette année...
• 24 semaines, Anne Zohra Berrached (Allemagne)
Une humoriste enceinte de 6 mois apprend que son enfant sera handicapé. Sélectionnée dans la compétition de la Berlinale, Berrached livre un film d'une puissante honnêteté intellectuelle qui n’élude jamais le malaise sans non plus tomber dans le sensationnalisme.
Notre critique
• 6A, Peter Modestij (Suède)
6A raconte l'histoire d'une réunion scolaire entre des parents en colère, des enseignants désemparés et trois lycéennes après des plaintes pour harcèlement. Le résultat est tendu, concis et surprenant, et fait de son réalisateur l'une des révélations de l'année.
Notre critique
Notre interview
• Antiporno, Sono Sion (Japon)
Kyoko, star de la mode, s’ennuie dans son appartement en attendant son rendez-vous avec Watanabe, une rédactrice en chef chargée de l’interviewer. Un jeu de domination et d'humiliation s'engage... En relisant le roman porno, Sono Sion signe une bombe plastique et s'affirme comme l'un des cinéastes les plus libres du monde.
Notre critique
Notre interview
• Ascent, Fiona Tan (Pays-Bas)
La plasticienne Fiona Tan propose une exploration du Mont Fuji en plus de 4000 photographies. Ce concept expérimental revient aux racines du cinéma, éveille l'imaginaire et illustre à merveille l'adage less is more.
Notre critique
Notre interview
• Brothers, Aslaug Holm (Norvège)
Avec Brothers, la documentariste norvégienne Aslaug Holm s'est lancée un sacré défi: celui de filmer ses deux fils pendant 8 ans. Le résultat, beau et délicat, est une subtile réflexion sur la mémoire et le temps.
Notre critique
Notre interview
• Chi-Raq, Spike Lee (États-Unis)
Après le meurtre d'un enfant par une balle perdue, un groupe de femmes dirigé par Lysistrata s'organise contre la violence en implosion dans le sud de Chicago. Spike Lee signe un drôle d’électrochoc qui n'a pas peur de grand chose, et surtout pas du ridicule - tant mieux.
Notre critique
• Crosscurrent, Yang Chao (Chine)
Crosscurrent est une romance mystique et majestueuse sur le fleuve Yangtze qui emprunte à la peinture chinoise classique comme à la création chinoise la plus contemporaine. C'est à n'en pas douter l'un des chocs esthétiques de l'année
Notre critique
Notre interview
• Deadweight, Axel Koenzen (Allemagne)
L'une des nombreuses découvertes de la Berlinale: Axel Koenzen signe un premier long métrage très intrigant, un singulier portrait d'homme perdu, capitaine de navire en proie à la culpabilité...
Notre critique
Notre interview
• Destruction Babies, Tetsuya Mariko (Japon)
Un jeune garçon cherche la bagarre dans son quartier puis partout où il se trouve. Ballet abstrait, slapstick absurde, radicalisme punk : voici l'une des propositions les plus jusq'au-boutistes de l'année.
Notre critique
• El Futuro perfecto, Nele Wohlatz (Argentine)
En racontant le parcours d'une Chinoise déracinée en Argentine, Wohlatz signe un film délicat sur l'identité. Prix du meilleur premier long métrage lors du Festival de Locarno.
Notre critique
Notre interview
• The Giant, Johannes Nyholm (Suède)
Rikard, passionné de pétanque, est injustement exclu du club par ses camarades de jeu. Rikard est petit mais pour y retourner, il fera des pas de géant... Difficile de résumer correctement l'un des films les plus fous de l'année - et voilà tout ce qu'on espère d'un premier long métrage. Il faut le voir pour le croire.
Notre critique
• Life After Life, Zhang Hanyi (Chine)
Un père et son fils sont ensemble dans la forêt. L'enfant s'éclipse, puis revient : il parle désormais avec la voix de sa mère défunte et qui a emprunté son corps. Produite par Jia Zhang-Ke, voici une fable mystique, politique et poétique qui révèle un talent à suivre de très près.
Notre critique
Notre interview
• The Lure, Agnieszka Smoczyńska (Pologne)
Deux sœurs sirènes, émergent d’un fleuve sombre et décident de travailler comme danseuses dans une boîte de nuit. Une comédie musicale fantastique avec des sirènes polonaises : au-delà de ses ingrédients aussi séduisants qu'incongrus, The Lure a les qualités qu'on espère pour tout premier film - de l'ambition et de la personnalité.
Notre critique
• Motel Mist, Prabda Yoon (Thaïlande)
Des événements curieux s'accumulent dans un love motel qui a l'air d'être perdu dans une autre dimension. Ludique et absurde, Motel Mist est un ovni qui semble venir d'une autre planète, et qui donne souvent la délicieuse sensation que tout peut arriver.
Notre critique
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• Ordinary People, Eduardo Roy Jr (Philippines)
Deux ados parents vivent dans les rues, et ne vont pas être ménagés par le destin. Nous vous avons déjà parlé d'Eduardo Roy Jr, l'une des plus intéressantes révélations du jeune cinéma philippin. Il signe un drame social qui remballe les clichés du mauvais cinéma d'auteur avec ce récit brûlant qui n'apporte aucune réponse évidente aux questions qu'il pose.
Notre critique
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• Safari Ulrich Seidl (Autriche)
Des touristes autrichiens ou allemands vont en Afrique du sud ou en Namibie pour chasser. Safari observe les relents décomplexés du colonialisme, du paternalisme, du racisme. Et n'a jamais été aussi proche du film d'horreur lors de séquences à la fois hallucinantes et glaçantes.
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• Swiss Army Man, Dan Kwan et Daniel Scheinert (États-Unis)
Un homme désespéré errant dans la nature découvre un mystérieux cadavre. Ils vont tous les deux embarquer dans un voyage épique... Le premier longs des clippeurs fous The Daniels est une leçon de bizarrerie sans limite, et pourtant d'une bienveillance proprement bouleversante. Doublement sidérant.
Notre critique
• Under the Shadow, Babak Anvari (Royaume-Uni)
C'est l'une des sensations horrifiques de cette année: Under the Shadow raconte le combat d'une mère confrontée à des forces surnaturelles durant la guerre entre l'Iran et l'Irak dans les années 80. Un film d'horreur à l'aise sur l'équilibre entre spectaculaire et elliptique, classique et pourtant inédit.
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• WinWin, Daniel Hoesl (Autriche)
Quatre investisseurs, des loups déguisés en agneaux, parcourent le monde dans leurs jets, prêchent l'amour et l'argent. Déjà remarqué avec le brillant (et inédit) Soldate Jeannette, le jeune Autrichien Daniel Hoesl confirme avec cette farce féroce sur l'obsession du dieu-argent.
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• Zero Days, Alex Gibney (États-Unis)
Après avoir tutoyé l'horreur paranoiaque avec Going Clear (son doc sur la Scientologie disponible en dvd en janvier 2017), Alex Gibney flirte avec le thriller SF pour son nouveau documentaire. Il raconte la création par les gouvernements américain et israéliens d'un virus conçu pour saboter le programme nucléaire de l'Iran. Et pose des questions passionnantes: qu'est-ce que la démocratie aujourd'hui ? Qu'est-ce que la guerre ? Qu'est-ce que la diplomatie ?
Notre critique
Dossier réalisé le 21 décembre 2016.
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