Blood Diner

Blood Diner
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Blood Diner
États-Unis, 1987
De Jackie Kong
Durée : 1h28
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Deux cannibales attirent et massacrent de jeunes femmes pour composer des plats destinés à leur restaurant. Leurs sacrifices humains sanglants finissent par réveiller une cruelle déesse égyptienne...

VERS L'INFINI ET AU-DELÀ

On dit souvent que n'importe quel film serait meilleur avec un requin à l’intérieur (faites le test chez vous, c'est imparable). Et s'il n'y a malheureusement pas de requin dans Blood Diner, le film de Jackie Kong (lire notre entretien) est une sorte d'accumulation de fantasmes bis et coupables au fil d'un récit qui ne se refuse rien. Mais vraiment rien. Plus ou moins inspiré par Blood Feast, le film gore séminal d'Herschell Gordon Lewis (lire notre entretien), Blood Diner raconte l’histoire de cannibales qui œuvrent pour réveiller une divinité égyptienne. Le long métrage s’échappe du strict carcan du gore cannibale pour se balader dans la comédie horrifico-fantastique… que la réalisatrice Jackie Kong conçoit visiblement comme un buffet à volonté. Tout est gratuit dans Blood Diner : la nudité (qui est partant pour une séance d’aérobic à moitié à poil ?), les gags crados (gerbes de vomi façon tsunami) ou la débilité (et si on se battait contre des catcheurs nazis ?).

Blood Diner est extrêmement réjouissant car extrêmement généreux. Généreux en mauvais goût, où l’on se trimballe avec des vestes dégueu rappelant les chemises hideuses de Shirley MacLaine dans Potins de femme, généreux en absurdité où les viols sont effectués à la poire à lavement. Cette pièce montée de n’importe quoi témoigne également d’une totale liberté de ton, un défouloir euphorisant jusqu’à un finale (forcément) apocalyptique. Ce n’est pas gâcher le film que de dire qu’on aperçoit effectivement de la déesse égyptienne revenue d’entre les morts – et une déesse égyptienne ressuscitée vaut bien tous les requins du monde. Surtout si celle-ci a, telle Grace Jones, le vagin rempli de dents, et qu’elle vient visiblement d’être gang-banguée dans le coffre à jouets des Muppet Babies ou dans le dressing d’une drag-queen. Un peu comme nous, tout à fait consentants face à cette ode à l’impossible venu d’un autre temps.

par Nicolas Bardot

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