Alias

Alias

Sydney Bristow est une étudiante en lettres qui pense travailler secrètement pour une branche de la CIA, le SD-6. Lorsque son patron, Arvin Sloane, révèle sa véritable nature en faisant exécuter son fiancé, Sydney décide de devenir agent double pour le compte de la réelle CIA.

PHASE ONE

Phénomène éclos en 2001, Alias se meurt pathétiquement dans une cinquième saison déplorable. Pourtant, J.J. Abrams avait toutes les cartes en main pour en faire LA série culte du 21ème siècle. Alors que Felicity bat timidement son plein depuis 1998, J.J. a une idée fulgurante: et si sous ses airs de jeune étudiante bien sage, la demoiselle était en fait un agent de la CIA? Un twist bien risqué pour une série gentillette. Abrams se lance alors dans la création d’un spin-off du personnage de Felicity Porter, Sydney Bristow, ne donnant à la blonde aux boucles parfaites que la possibilité de voyager dans le temps. C’est sur les bancs de la fac de Los Angeles que sa nouvelle héroïne rencontre le SD-6 et la CIA. Et l’esprit tordu du créateur de tisser autour d’elle une toile dense truffée de méandres et d’entrecroisements. Lorsque ABC diffuse le pilote le 30 septembre 2001, le public, friand de nouveautés et d’action se trouve au rendez-vous. Les aventures, aussi bien professionnelles que familiales, de cette espionne aux cheveux multicolores décoiffent. Sydney a une belle gueule, une garde-robe et des coiffures remarquables, de la répartie et de l’énergie à revendre, un entourage surprenant et de charmants jeunes hommes pour l’épauler. J.J. Abrams a tapé dans le mille. A la fin de la première saison, Alias existe déjà sous forme de livres et de fanzines. Le suspense qui clôt le dernier épisode est parfaitement dosé et réussit à tenir les fans en haleine jusqu’à la saison suivante.

MASQUARADE

En misant tout sur le personnage d’Irina Derevko, la deuxième saison se veut plus percutante, plus forte en action et en parade de sentiments. On meurt, on ressuscite, on s’aime, le rythme s’accélère, les personnages secondaires et les mystères s’étoffent, la série est à son apogée et livre ses meilleurs épisodes. Le cliffhanger de la saison est une fois de plus remarquable, laissant aux fans spéculer tout l’été sur les révélations d’un Vaughn déconfit. La rentrée 2003 promettait encore une belle année, mais les premiers épisodes ne sont pas à la hauteur des attentes et le public se lasse. Avec le départ d’Irina, Alias a perdu de son mordant. Quelques épisodes surnagent mais la série n’est plus que l’ombre d’elle-même, dénouant les intrigues en deux coups de cuillère à pot. Embarqué dans le projet Lost, J.J. Abrams laisse ses espions patauger tout seuls. Nouveaux locaux: la quatrième saison contient de superbes épisodes qui resteront malheureusement sans suite. Les créateurs ont abandonné la formule qui faisait le charme de la série, les épisodes sont désormais quasi indépendants et ne trouvent de liant que dans les histoires de cœur des héroïnes. L’année finit sur une farce. J.J. Abrams engagé sur Mission: Impossible III sabote son ouvrage, les quelques maigres espoirs sombrent dans le n’importe quoi. Jennifer Garner enceinte, la saison 5 se débarrasse de l’ex gênant comme d’une vieille paire de chaussettes pour le faire revenir pitoyablement, dans l'espoir de revigorer le pauvre taux d’audimat. Si elle n’est pas encore terminée, la production a déjà annoncé que cette dernière saison ne comporterait que 17 épisodes au lieu de 22.

SO IT BEGINS

Au regard de la qualité des deux précédentes saisons, l’amertume face à un tel gâchis est d’autant plus grande. En 2001, l’idée de génie de J.J. Abrams est d’avoir su créer autour de Sydney un microcosme parfaitement cohérent (sans pour autant paraître totalement véridique), et d'avoir rendu son héroïne aux multiples facettes plus humaine et attachante. Si, bien sûr, l’interprétation sans faille d’une Jennifer Garner mimi et au sommet de sa forme a dès les débuts joué en faveur du personnage, les idées ad hoc de son créateur n’ont fait qu’accroître son degré de sympathie et son potentiel culte. Espionne de choc a priori inébranlable, Sydney se permet de craquer sous le poids des responsabilités, de s’émouvoir de l’amour que lui portent ses proches et de s’enticher de son collègue qui n’hésite pas à se plier en quatre pour ses beaux yeux. Les aventures de la miss sont tordues et passionnantes. Fille d’un agent double de la CIA et d’une espionne du KGB présumée morte qui a tué le père de Michael Vaughn, son partenaire et nouveau béguin, Sydney travaille entre autres pour Arvin Sloane, l’homme qui a fait exécuter son fiancé, Danny. Un background bien chargé, à la limite du vraisemblable mais parfaitement maîtrisé, qui basculera malheureusement dans le ridicule au cours des dernières saisons. Syd y récupère une sœur cachée, deux tantes manipulatrices, un vrai-faux beau-père et une grosse vilaine rivale dans sa relation avec Vaughn. Ce dernier lui donnera quand même un enfant avant de mourir… enfin, presque.

THE AWFUL TRUTH

Aux côtés de Sydney donc, un père énigmatique qu’elle apprend à connaître au fil des épisodes. Tour à tour rejeté, allié, ennemi, confident, Jack Bristow, interprété par un Victor Garber à la classe et au charisme inébranlables, se place comme le pilier de la première saison. S’il perd un peu de son envergure en s’adoucissant au contact de sa fille, il est le seul réel point d’ancrage de cette dernière pour survivre dans le marasme environnant. Laura Bristow, la mère de Sydney, plus connue sous le nom d’Irina Derevko, ne fera son apparition que dans la deuxième saison. Apparition remarquable et remarquée sous les traits de Lena Olin. La maman traîtresse à la fois douce et piquante, calculatrice et rusée devient en quelques épisodes le meilleur personnage de la série. Enfermée derrière sa vitre de verre tel Hannibal Lecter, elle s’infiltre insidieusement dans la vie de son ancienne famille pour mieux leur fausser compagnie à chaque regain de confiance. Irina devient l’étoile de la deuxième saison et sera hautement regrettée par l’ensemble des fans lors de l’annonce de son départ. Au cours des saisons 3 et 4, les créateurs, espérant compenser cette défection, inventent donc à Irina deux sœurs fourbes puis une fille née en cachette de son adultère avec Arvin Sloane. La série touche le fond. Si Lena Olin a bel et bien quitté le plateau, son personnage plane sur toutes les intrigues. L’actrice reviendra prêter main forte au cast pour essayer de rétablir la barre dans les saisons 4 et 5, signant pour les seuls épisodes un tantinet intéressants de cette fin de série.

A MISSING LINK

Pour compenser cette famille dysfonctionnelle, Sydney, contrairement à son père, s’entoure d’amis et se complique d’autant plus la tâche. Si elle parle, ils meurent, comme Danny son fiancé lors du premier épisode. Un pilote savamment étudié qui permettait de saisir immédiatement la nature des relations sociales de l’espionne et d’introduire habilement la suite des festivités. Si Will et Francie sont ses meilleurs amis, si elle considère Emily Sloane comme sa mère de substitution, Sydney ne peut entretenir avec eux que des rapports de surface basés sur le mensonge. Une vie sociale qui se compliquera d’autant plus lors de son intégration à la CIA comme agent double. Obligée de garder de la distance avec ses collègues du SD-6 Dixon et Marshall, elle ne peut dès lors se confier qu’à deux personnes: un père qu’elle ne connaît guère et le beau Michael Vaughn (Michael Vartan.) La relation ambiguë qui naît avec ce dernier va peu à peu devenir le cœur de la série, ajoutant une strate supplémentaire à la vie labyrinthique de Sydney Bristow. Pour la saison 3, J.J. Abrams fera voler en éclats le frêle équilibre durement acquis par son héroïne en brouillant tous ses repères. Vaughn marié, Jack en prison, Sloane à la tête d’une entreprise caritative, Francie morte, Will sous protection. Comme ça avait été le cas à la suite du départ du personnage d’Irina, les tentatives de renouveau des saisons 3 et 4 échouent. Les intrigues et les personnages ont perdu de leur piquant, les nouvelles têtes sont insipides et les acteurs rangent au placard leur conviction dans une ultime saison à laquelle plus personne ne croit.

THE ENEMY WALKS IN

Il est un autre personnage important dans la vie de Sydney Bristow, Arvin Sloane. Directeur machiavélique du SD-6 faisant croire à ses employés qu’ils travaillent pour le compte de la CIA, il est l’étincelle qui déclenche toutes les intrigues de la série. Sous les traits de Ron Rifkin, Sloane offre un visage marqué et un jeu ambigu parfaitement maîtrisé. D’apparence sadique et sans cœur, il laissera entrevoir un caractère plus romantique et posé face à sa femme et sa fille. Incarnation du pôle "Mal" en opposition à celui du "Bien" que seraient Syd et sa bande, Sloane n’est en fait que l’alter ego négatif de Jack Bristow. Un homme double, empli de désillusions et adepte de la manière forte pour arriver à ses fins. La série Alias a cela de particulier qu’elle ne comporte pas de réels méchants et joue sans cesse sur les alliances entre les différentes factions. Cela vaut pour Arvin Sloane, Irina Derevko, mais également leur bras droit commun, Julian Sark. Ce personnage de jeune Anglais au profil de mannequin, qui ne devait apparaître que dans quelques épisodes a su parfaitement s’implanter dans la trame mise en place, en partie grâce au jeu impeccable de David Anders. Sark change de camp comme de chemise, cherchant toujours le parti le plus juteux ou qui lui permettra de rester en vie. Présent dans seulement 5 épisodes de la première saison, il en gagne 21 dans la seconde et devient le seul personnage réellement intéressant de la troisième, travaillant en duo avec la femme de Vaughn. Il ne fera que quelques brèves apparitions par la suite, mais toujours hautement remarquées et bienvenues.

RENDEZ-VOUS

Pour compléter ce casting déjà bien fourni, J.J. Abrams a réussi à décrocher des pointures de taille pour certains rôles secondaires. Les trois sœurs Derevko ne sont autres que Lena Olin, Isabella Rossellini et Sonia Braga. Nadia, la fille de Irina Derevko et Arvin Sloane, demi-sœur de Sydney, qui se manifeste à la fin de la saison 3 et tout au long de la saison 4, est interprétée par Mia Maestro. Quant à Emily Sloane, elle prend les traits de Amy Irving. Outre ces rôles récurrents affiliés à l’univers des Bristow, surgissent ça et là des visages connus pour occuper un petit rôle le temps d’un ou deux épisodes. Dans la saison 1, John Hannah est un tueur manipulé par Sloane, Quentin Tarantino un ancien agent du SD-6 travaillant pour le compte de Derevko (et que l’on retrouvera dans la saison 3 en sous-chef du Covenant), Roger Moore un membre de l’Alliance à la tête du SD-9, Terry O’Quinn un agent du FBI qui deviendra dans la deuxième saison le directeur de l’unité de la CIA pour laquelle travaillent les Bristow, Gina Torres une espionne du K-Directorate qui reviendra au fil des saisons, et Peter Berg est Noah Hicks l’ex de Sydney. Dans la saison 2, Faye Dunaway enquête sur la mort d’Emily Sloane, Rutger Hauer remplace Arvin Sloane à la tête du SD-6, Ethan Hawks devient un agent de la CIA cloné, Christian Slater et Tracy Middendorf forment le couple Caplan enlevé par Sloane, Irina et Sark. Enfin David Carradine prête sa sagesse à un moine disciple de Rambaldi qui réapparaîtra dans la saison 3.

La saison 3 est toute aussi riche en célébrités. Justin Theroux y est le leader d’une bande de voleurs mercenaires qui compte également Clifton Collins Jr. et dans laquelle s’infiltre Sydney, Vivica A. Fox une spécialiste des systèmes de sécurité qui n’hésitera pas à prendre les armes lors du dernier épisode, Griffin Dunne un ancien membre du Covenant prêt à aider la CIA, Raymond J. Barry le sénateur Reed beau-père de Vaughn et Djimon Hounsou un vrai méchant travaillant avec Sark. Cameo de choc de la saison et sans doute le meilleur de toute la série, David Cronenberg interprète le temps de deux épisodes un scientifique spécialisé dans la recherche sur le cerveau humain qui aidera Sydney à retrouver la mémoire. La saison 4, qui présente la bande Derevko au grand complet, connaît une baisse de fréquentation en ce qui concerne les guests. Angela Bassett endosse le rôle de la coordinatrice entre APO (la nouvelle unité secrète de la bande à Bristow) et la CIA, Rick Yune est un tueur à gages qui avait pour contrat la tête de Sydney, Kelly McDonald joue une ancien membre de l’IRA devenue infirmière en ex-Yougoslavie et enfin Joel Grey incarne le clone d’Arvin Sloane. Avec sa myriade de nouveaux visages pour redresser la barre, la saison 5 se contentera de quelques apparitions des personnages ayant quitté la série: Vaughn, Weiss, Will, Irina, Nadia, Devlin l’ancien directeur de la CIA, Ana Espinoza, Sark…

ENDGAME

Bien sûr, tout ce petit monde est loin de rester inactif, à barboter dans les bureaux, se faire les yeux doux ou des crasses dans le dos. Alias se distingue par les missions mordantes et souvent folles qu’accomplissent Sydney et ses acolytes. Ballottés aux quatre coins du monde - permettant ainsi de nous faire voir du pays et de mettre en avant les grandes capacités d’adaptation de chacun d’entre eux -, ils déjouent les plans les plus tordus, placent des caméra de surveillance, volent des disquettes, sauvent des vies. L’action prend le dessus sur la vraisemblance, laissant complètement de côté les cohésions temporelles. Peu importe que Sydney voyage trois fois dans la même journée, en prenant le temps de regarder un feuilleton avec Will et Francie, le rythme soutenu de l’ensemble et la multiplication des intrigues, des personnages et des rebondissements, permettent de faire abstraction de toutes ces questions de cohérence. C’est dans ce domaine que pécheront cependant les deux dernières saisons, dévolues aux morts ressuscités et aux personnages oubliés. Indispensables à ces opérations souvent périlleuses: les gadgets de Marshall. Toujours innovants et sexy (on se souvient des lunettes-appareil photo super swank, de la mini voiture transparente ou du brillant à lèvres à la pistache contenant des micro-caméras à air comprimé), simples détails dans l’engrenage, ils ajoutent une dose de piquant et de glamour aux missions de Sydney. Des missions qui, dès le premier épisode, vont mettre en place un fil directeur: Milo Rambaldi.

Architecte en chef du Pape Alexandre VI, Milo Rambaldi est un inventeur du 15ème siècle ayant basé la plupart de ses recherches sur la vie éternelle, la possibilité de se régénérer à travers les siècles, et qui finira exécuté pour hérésie. Convoitée par toutes les parties en jeu dans la série (SD-6, CIA, NSC, DSR, KGB, K-Directorate, Covenant, Prophet Five…), l’acquisition de ses artefacts baroques et délicieusement désuets, semés aux quatre coins du monde, sera l’objet d’une grande part des missions de Sydney. Mais Rambaldi n’a pas seulement créé des antidotes, des outils à la puissance machiavélique, des puzzles à reconstruire, il a également prophétisé la vie des Derevko et de leur entourage. Syd serait l’élue choisie pour donner vie à la descendance de Rambaldi, sa sœur Nadia servirait quant à elle de médiateur pour délivrer à ses disciples l’ultime message du maître. Des disciples souvent fanatiques (qui comptent entre autres les trois sœurs Derevko, Arvin Sloane et le père de Vaughn) prêts à tout pour que les prophéties s’accomplissent. Totalement imaginaire, ajoutant des enjeux farfelus touchant aux mythes et légendes, permettant ainsi de faire varier la teneur des intrigues, l’affaire Milo Rambaldi est un des éléments du succès des premières saisons d’Alias. Les mystères qu’elle soulève tiennent en haleine, agrémentent le récit initial et transforment ces espions de la CIA en archéologues pseudo Indiana Jones du 21ème siècle. Cette trame autour de l’inventeur, bien que souvent tirée par les cheveux, sera le seul élément de la série à tenir le coup jusqu’à la fin de la quatrième saison.

BREAKING POINT

Mais le succès des premières saisons d’Alias ne repose pas seulement sur son contenu narratif aux méandres catchy ou sur ses personnages et acteurs de qualité. J.J. Abrams a d’entrée développé une véritable Alias touch, à la fois sur le plan de la structure et du traitement esthétique, qui se retrouvera dans son premier long métrage Mission: Impossible III. A l’instar de son héroïne, le montage d’Alias est énergique, dynamique, malin et sexy. Ellipses, flash-backs, ouvertures mordantes, cliffhangers savamment travaillés, les épisodes des deux, voire des trois premières saisons (les défauts de la saison 3 reposant plus sur le manque d’idées) sont mis en scène avec intelligence, s’amusant sans cesse avec les rebondissements et le suspense. Les créateurs iront même, au cours de la saison 2, jusqu’à évincer le générique ou le pré-générique de présentation, à en modifier la place ou la longueur suivant la teneur des péripéties. Les deux premiers tiers de la saison 4 laisseront malheureusement de côté cette structure pour distiller des aventures certes intéressantes, mais à l’intrigue unique et limitée aux seules 40 minutes contractuelles d’un épisode, enlevant ainsi toute notion de continuité. Les débordements et fantaisies de la saison 2 ne sont plus de rigueur. Si la saison 5 retrouve quant à elle ce principe de base ayant fait les beaux jours de la série, il ne permet en aucun cas de rattraper la stupidité de son contenu, le nouveau look risible des personnages et le manque de conviction de l’ensemble des acteurs.

COLOR BLIND

Outre cette structure très étudiée, J.J. Abrams a également mis en place une esthétique hautement reconnaissable. L’univers de Sydney Bristow est coloré, texturé, stylé: filtres oranges, rouges, jaunes, verts; lumières acidulées, couchers de soleil de carte postale, néons fluorescents; plexiglas, polymère, parchemin, cuivre; tissus monochromes, pailletés ou zébrés, cuir, fourrure, dentelle, lycra, survêtements, robes de soirée, maillots de bain; perruques rousses, blondes, brunes, mauves, rouges. Qu'elles soient flashy ou pastels, rugueuses ou lisses, toutes ces couleurs et textures donnent le ton, l’ambiance des scènes, des missions à accomplir, des alias à incarner. Le tout s’accompagne d’une musique originale techno-électro, devenue peu à peu orchestrale, signée Michael Giacchino, servant d’écrin à une playlist finement étudiée de chansons de tous registres, allant de Kate Bush à Rob Zombie. Vaughn ressuscite sur I grieve de Peter Gabriel et se rabiboche avec Sydney au son de Bad de U2. Au pays des espions, jogging rime avec American Woman de Lenny Kravitz, mini golf avec Emotional Rescue des Rolling Stones, pique-nique avec Golden Age de Beck, et rendez-vous amoureux avec You’re All I Need to Get by d’Aretha Franklin ou Dream On de Depeche Mode. Syd fait la belle en reprenant Nina Simone, ou en offrant des défilés sexy sur du AC/DC, No Doubt, Etta James ou encore The Cars. Alias joue sur les collages, les superpositions, les références. Quand Mission: Impossible rencontre Drôles de dames sur fond de Beverly Hills, le petit écran fait des étincelles, et l’on se repasse avec délectation les scènes désormais cultes d’une série malheureusement abandonnée par son créateur.

par Julie Anterrieu

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