World War Z

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World War Z
États-Unis, 2013
De Marc Forster
Scénario : Matthew Michael Carnahan, Drew Goddard, Damon Lindelof, J. Michael Straczynski
Avec : Brad Pitt
Photo : Ben Seresin
Musique : Marco Beltrami
Durée : 1h55
Sortie : 03/07/2013
Note FilmDeCulte : ****--
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Un homme se lance dans une course contre la montre pour aider le monde à surmonter ses divisions et faire face à l'apocalypse. Dans tous les pays, par tous les moyens, chacun devra se battre car l'humanité n'a plus qu'un espoir de survie, la guerre.

LA GUERRE DES MORTS

Compte tenu des innombrables déboires qu'avait connu la production, on avait tôt fait de tirer une croix sur ce World War Z, ce qui explique sans doute pourquoi le film se révèle être une vraie bonne petite surprise. Fort heureusement, ce n'est pas la seule raison. Si le scénario n'est clairement pas exempt de défauts, il s'avère toutefois réellement intelligent par moments. Mais commençons par le commencement. Les 25 premières minutes sont assez extraordinaires. Après un générique et une micro-scène qui présente le protagoniste, le film ne perd pas une seconde avant d'entrer dans le vif du sujet et l'on se retrouve immédiatement propulsé dans une introduction qui unit L'Armée des morts et La Guerre des mondes, alliant la tension à un point de vue humain mais une ampleur plus large. On vit les événements à Ground Zero. Ce premier acte, qui ne s'arrête presque jamais, regorge déjà d'idées. Parfois, ça tient à un détail (comme le coup du journal entouré autour du bras pour éviter les morsures), et parfois, ça réussit à être vraiment poignant (le décompte sur la corniche... nous n'en dirons pas plus). Entre le filmage à l'épaule de Marc Forster (qui ne se prête pas du tout à la 3D soit dit en passant), la photo de Ben Seresin (qui bascule la nuit dans le fantastique pur), et ce découpage qui parvient à recréer la violence que le film ne peut pas se permettre ailleurs, de par son parti-pris grand public (donc dénué de gore), World War Z débute sous les meilleurs auspices.

L'absence de sang laissera peut-être les fans du genre sur leur faim, mais c'est pourtant ce que le film propose de plus intéressant, cette démarche générale d'allier le film de zombie et le film-catastrophe, donnant au genre une échelle mondiale, et donc une échelle blockbuster. A ce titre, a-t-on déjà vu une séquence comme celle de Jérusalem? Là où l'on pouvait craindre que ces vagues de morts-vivants en images de synthèse ne paraissent vulgaires, le côté légèrement factice des textures et des mouvements parvient à capturer la nature inhumaine de cette masse. Tout ce qui touche aux zombies est plutôt réussi de toute façon, dans la mythologie que se crée le film notamment, même si ça mène à cette fin un peu rapide qui trahit quelque peu le fait qu'elle a été réécrite et retournée. Et c'est là que le bât blesse. Après l'ouverture, le récit s'articule un peu maladroitement, avec cette enquête globe-trotteuse certes justifiée mais pas immunisée contre les coups de mou (cf. le passage en Corée) et sa résolution relativement simple donc, qui intervient comme un climax alors que l'on n'a même pas l'impression d'avoir vécu un troisième acte. La structure, par conséquent épisodique, peut donner alors un peu l'impression d'un best of du genre, mais l'effort est tout de même assez généreux pour faire de World War Z un divertissement sympathique traversé de quelques fulgurances.

par Robert Hospyan

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