When a Man Falls in the Forest
États-Unis, 2007
De Ryan Eslinger
Scénario : Ryan Eslinger
Avec : Dylan Baker, Stacie Bono, Timothy Hutton, Sharon Stone, Pruitt Taylor Vince, David Williams
Durée : 1h30
Sortie : 01/01/2007
Bill n’est pas capable d’avoir des relations normales avec ses semblables. Il a donc trouvé un travail de nuit et s’arrange pour éviter tout contact humain. Karen et Gary sont mariés depuis des années et leur couple se trouve dans une impasse. Il compense en restant plus tard au travail, où il croise Bill, qui s’occupe du ménage; elle découvre qu’elle vieillit et n’est plus aussi désirable qu’avant. Travis est rongé par un accident qui a eu lieu sept ans auparavant. Il était au lycée avec Bill et Gary et essaie de renouer contact avec ce dernier.
THE PURSUIT OF HAPPINESS
Bill a un problème, il est incapable de communiquer plus de deux minutes avec qui que ce soit. Il vit dans un semi-exil, qui ne souffre aucune intrusion. Quand il est au travail, il porte en permanence un casque sur les oreilles et écoute des airs d’opéra, afin de pouvoir ignorer quiconque se trouverait dans les parages. Mais Gary insiste et finit par obliger Bill à une conversation que celui-ci écourte le plus rapidement possible, au grand damm de Gary qui a besoin de parler. Sa vie parfaite avec sa belle épouse, sa belle maison et son travail ne le satisfait plus, alors il commence à éviter de rentrer tôt à la maison, éviter de vider son sac quand sa femme lui demande ce qui se passe et prend des somnifères afin d’éviter de vivre. Karen a un problème avec son apparence. Elle se sent vieille, indésirable et inutile, elle a la nostalgie de ses jeunes et heureuses années. Travis a perdu sa femme dans un accident d’automobile dont il décide de porter la responsabilité depuis sept ans. Alors que Gary le contacte, il voit une occasion de renouer une vieille amitié mais celui-ci finit par l’éviter. C’est alors que Bill décide de se pencher sur sa vie intérieure, celle pleine d’héroïsme et d’éloquence qu’il trouve dans ses rêves. Gary décide lui d’arrêter d’éviter la vie, et va obliger Karen et Travis à un grand bouleversement.
When a Man Falls in the Forest est le second long métrage de Ryan Eslinger après Madness and Genius, à la suite duquel Sharon Stone le contacte afin qu’il l’aide à écrire le scénario d’un film qu’elle a pour but de réaliser. Il accepte et propose en plus à l’actrice de lire son scénario de When a Man Falls in the Forest. Conquise, Sharon Stone accepte non seulement un rôle mais devient également productrice exécutive, un risque certain car Ryan Eslinger ne s’intéresse pas au cinéma traditionnel; le jeune homme de vingt-six ans pense différemment. Son film en est un extemple parlant car même si sa mise en scène ne transcende aucun genre, elle porte une signature originale et rafraîchissante. Eslinger traite de la solitude et de l’isolation à des degrés différents et comment les personnages décident, ou non, d’y faire face. Sharon Stone échappe à ses fréquents rôles de vamp pour endosser la tenue de cette femme ordinaire en proie à une crise existentielle devant le temps qui passe. Timothy Hutton, éternel habitué aux seconds rôles, montre qu’il a tout le talent requis pour tenir un rôle conséquent, notamment dans l’époustouflante scène du message téléphonique. Dylan Baker excelle en hermite coincé qui vit de folles aventures dans ses rêves alors que Pruitt Taylor Vince vient clôturer ce casting des plus parfaits. When a Man Falls in the Forest est une merveille de "petit" film indépendant et il va falloir s’habituer à entendre parler de Ryan Eslinger dans les années à venir.