Vengeance de Monte Cristo (La)
The Count of Monte Cristo
États-Unis, 2002
De Kevin Reynolds
Scénario : Jay Wolpert
Avec : Jim Caviezel, Richard Harris, Guy Pearce
Durée : 2h11
Sortie : 17/04/2002
Un jeune marin, injustement envoyé au bagne, va y fomenter sa vengeance...alors comme ça on a zappé ses lectures de Dumas au collège?
Après son triomphe, il y a déjà une dizaine d'années, grâce à Robin des Bois, prince des voleurs, Kevin Reynolds a depuis connu des temps moins heureux, notamment à cause de la dure épreuve Waterworld. S'écartant de ce registre de grand film d'aventures avec son dernier 187 code meurtre, il se retrouve en terrain plus familier avec cette adaptation du classique des classiques d'Alexandre Dumas, Le Comte de Monte Cristo. Soit une promesse d'aventures, de combats de capes et d'épées, de vengeance costumée, d'amour exalté et de trahison vicieuse (les mille cinq cents pages de l'oeuvre originale forment une source assez riche en la matière). Pourtant, cette transposition du gigantesque roman de moeurs de Dumas manque principalement d'énergie et de souffle, alors que le caractère feuilletonesque de l'intrigue s'y prêtait parfaitement. La faute à une réalisation sans grande ampleur, certes efficace mais un peu terne (à l'image d'une photo sans éclat et d'une musique transparente).
L'entreprise de Reynolds n'est donc qu'une demi réusssite: le spectacle (même si parfois un peu kitsch et vieillot) est plutôt divertissant et quelques jolis morceaux de bravoure évitent au spectateur de plonger dans une profonde torpeur. Si l'on attendait surtout Guy Pearce, dont les derniers choix l'ont poussé à apparaître dans une série de films au potentiel culte (Priscilla folle du désert, Vorace, Memento), l'attention est surtout retenue par la très convaincante prestation de Jim Caviezel. La promesse de La Ligne Rouge semble se tenir peu à peu: l'acteur laisse éclater ici un charisme certain en Edmond Dantès tour à tour naïf puis manipulateur. Tout cela n'est toutefois pas suffisant pour faire de cette Vengeance de Monte Cristo une référence, mais assez pour livrer un spectacle plutôt correct à défaut d'être décoiffant.