Van Helsing
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États-Unis, 2004
De Stephen Sommers
Scénario : Stephen Sommers
Avec : Kate Beckinsale, Shuler Hensley, Hugh Jackman, Kevin J. O'Connor, Richard Roxburgh, Carl Wenham
Durée : 2h10
Sortie : 05/05/2004
Le chasseur de monstres Van Helsing est appelé en Transylvanie afin de se débarrasser du Comte Dracula. Il devra également affronter des loups-garous, des vampires et rencontrera le monstre de Frankenstein.
JE VAIS PRENDRE LE 50/50, JEAN-PIERRE
Lors des premières étapes du projet, Van Helsing s'annonçait tout simplement énorme pour les fans de Stephen Sommers. Geek élevé aux serials, aux films de monstres, à Spielberg et aux comic books, le cinéaste nous avait offert trois œuvres consécutives complètement décomplexées et pour le moins jouissives de second degré. Du déjà pas très sérieux Un Cri dans l'océan au parodique Retour de la Momie, le réalisateur (ou peut-on dire "auteur") avait apposé sa marque, sa façon du faire du divertissement, tantôt bourrin, tantôt drôle, toujours fun et témoignant sans cesse d'un amour authentique pour les classiques de la série B. Plus encore que la franchise Momie, Van Helsing semblait destiné à être le point d'orgue du cinéma de Sommers. Les adeptes des blockbusters estivaux se léchaient les babines devant le choix de Hugh Jackman et le pitch réunissant les autres monstres les plus célèbres de la galerie Universal. Que s'est-il passé? On ne le saura probablement jamais. Entre les pleins pouvoirs accordés au réalisateur et l'ambition de ce dernier d'accéder à des prétentions plus sérieuses, le film a déraillé. Si en ce qui concerne le côté spectaculaire, les 150 millions de dollars de budget (officieux) sont constamment à l'écran (scènes action en grande majorité réussies, effets spéciaux sublimes), tout ce qui reste laisse presque toujours à désirer. Le résultat est bancal comme jamais.
EH MEC, IL EST OU MON VAN ?
D'un côté, on a une introduction sous forme d'hommage bien vu, suivi d'un face-à-face mémorable entre le héros et son premier adversaire de taille; de l'autre, un Dracula qui n'en finit plus de se couvrir de ridicule, entouré de ses Dwergis (sorte d'Ewoks ou de Jawas), de ses fiancées hystériques et d'un Igor au maquillage incroyablement cheap (à l'instar de celui de la créature de Frankenstein). Le réjouissant côtoie sans cesse le risible. Voir le Loup-Garou, véritable force de la nature, se déchaîner, donne assez d'espoir avant de passer à une scène à vocation dramatique complètement ratée. Pourtant, l'histoire en soi n'est pas plus mauvaise qu'une autre (en tout cas pas plus que celle des deux Momie) mais pour chaque bonne idée, on a droit à une séquence involontairement drôle avec le Comte et ses clodettes. De quoi engendrer la création de groupes anti-Richard Roxburgh. Pour ce qui est du reste du casting, Jackman est le seul à s'en sortir. Charismatique à souhait, il demeure sous-exploité (dans un rôle finalement bien proche de celui de Wolverine) et se voit servir autant de mauvaises répliques que les autres. Frustrant. Au même titre que l'ensemble du film, qui enchaîne avec un équilibre de funambule raté les morceaux de bravoure (dans lesquels il trouve notamment son salut) et les mauvais choix (d'acteur, de registre, etc.).
