Souris City
Flushed Away
États-Unis, 2006
De David Bowers, Sam Fell
Scénario : Dick Clement, Will Davies, Joe Keenan
Avec : Hugh Jackman, Ian McKellen, Bill Nighy, Jean Reno, Andy Serkis, Kate Winslet
Photo : Frank Passingham
Musique : Harry Gregson-Williams
Durée : 1h35
Sortie : 29/11/2006
Roddy St James, petite souris snob, s'ennuie dans sa prison dorée de Kensington, jusqu'au jour où un rat d'égoût fait irruption dans son palace. Chassé hors de chez lui via la cuvette des WC, Roddy est projeté dans une métropole souterraine et grouillante de souris.
SOURICIERE
Souris City n'est pas tout à fait une souricière, mais le mariage de raison entre DreamWorks et le studio anglais Aardman montre ses premiers couacs. Nick Park, heureux papa de Wallace et Gromit, la malédiction du lapin-garou tenait à garder sa touche artisanale, la vénérée et incisive british' touch. Son outil de prédilection, la pâte à modeler, était soudain rendu plus malléable grâce aux indispensables fonds américains. Initié par Peter Lord, l'un des co-fondateurs d'Aardman, Souris City vise de nouveaux sommets numériques; il a ainsi perdu de cette patine vieilles dentelles et théières à fleurs qui faisaient le charme des héros de Park. Le passage à la 3D polit la menuiserie et arrondit les spécificités maison. Même si les images de synthèse miment une animation de pâte à modeler, même si les héros héritent de la mâchoire et de la morphologie de Wallace, le rendu est inévitablement moins grâcieux. Ville dépotoir, née dans les égoûts, Souris City célèbre pourtant le système D et se cherche une identité plus canaille. Le scénario, gentil et convenu, fonctionne par à-coups, au détour de quelques gags irrésistibles (les limaces et les grenouilles qui remplacent les lapins et les moutons de Wallace et Gromit). L'ensemble, agréable au demeurant et soutenu par quelques standards, conserve un arrière-goût un peu fade.