Somme de toutes les peurs (La)
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
The Sum of all fears
États-Unis, 2002
De Phil Alden Robinson
Scénario : Paul Attanasio, Daniel Pyne
Avec : Ben Affleck, Alan Bates, James Cromwell, Morgan Freeman, Bridget Moynahan, Liev Schreiber
Durée : 2h04
Sortie : 24/07/2002
Jack Ryan est un jeune analyste de la CIA enrôlé par un directeur proche du Président des USA afin de donner son avis en ce qui concerne l'accès au Kremlin du Président Nemerov, et c'est alors qu'une enquête concernant un missile nucléaire manquant est entamée...
A la vue de certaines scènes, on comprend pourquoi la sortie du film a été repoussée. Le 11 septembre, devant nos télévisions, l'on croyait assister à des images directement issues de films catastrophes tels qu'Armageddon. Ici il s'agirait plutôt de décire les éléments qui ont mené à un évènement aussi tragique. Malheureusement, cette date de sortie tardive ne profitera pas au film. Perdu entre plusieurs énormes produits (L'Attaque des Clones, Spider-Man, Blade II), La Somme de toutes les peurs, qui n'est pas un blockbuster, n'a pas sa place. Il s'agit d'un film à part, qui ne suit pas les codes scénaristiques à la lettre. Du moins, pas la construction en trois actes qui constitue le squelette de la plupart des plus gros films américains. Ici, on a affaire à une approche plus particulière de l'histoire.
Le développement du scénario est opéré en un parfait crescendo. Malgré un début que l'on pourrait qualifier de laborieux, mais durant lequel on ne s'ennuie pas pour autant, le film suit sa trame du début à la fin. Ou plutôt jusqu'à la moitié du film, où s'engage la quatrième vitesse et où le spectateur entre alors dans une phase d'adrénaline pure, ne sachant plus à quoi s'attendre vu ce qui a précédé. Pendant une bonne heure, Phil Alden Robinson pose son ambiance. Il ouvre son film sur un magnifique contraste entre une musique d'opéra et des images d'une bombe nucléaire que l'on charge dans un avion de chasse, et continue en traitant de manière presque réaliste son intrigue. La réalisation simili-minimaliste de cette première heure permet au spectateur d'être graduellement introduit dans un univers qui est généralement caractérisé par la fiction (la CIA, etc.). Puis le réalisateur laisse éclater l'action, et la terreur, un peu à l'image du travail de John McTiernan sur A la poursuite d'Octobre Rouge, première adaptation d'un des romans de Tom Clancy ayant pour protagoniste principal l'analyste de la CIA Jack Ryan.
Au croisement des deux interprètes qui ont incarné l'agent (Alec Baldwin dans le film de McTiernan et Harrison Ford dans Jeux de guerre et Danger immédiat), Ben Affleck, objet de quelques réticences de la part des fans, s'avère être un très bon choix. Il incarne parfaitement Ryan, cet homme du bureau propulsé agent de terrain, il en est la parfaite représentation à travers tout le film. On en vient donc à espérer une suite de la franchise à la hauteur de cet opus qui crée quelque peu la surprise et qui compose un bon film de divertissement en contrepoint des aventures de super-héros figurant à côté. Si Robinson et Affleck sont de la partie, c'est déjà un très bon début.
