Roi Arthur (Le)
King Arthur
États-Unis, 2004
De Antoine Fuqua
Scénario : David Franzoni
Avec : Hugh Dancy, Joel Edgerton, Ioan Gruffudd, Keira Knightley, Mads Mikkelsen, Clive Owen
Durée : 2h10
Sortie : 04/08/2004
Début du premier millénaire, les Romains ont établi leur détachement le plus éloigné sur les terres anglaises pour défendre le mur les séparant des attaques nordiques. Commandant en chef, le noble Arthur, aidé de ses preux chevaliers, s’attaque à quiconque ose défier l’Empire et avec lui le Pape. Pour obtenir leur liberté vis-à-vis de Rome, ils doivent accomplir une dernière tache…
BRUMES SUR LA VALLEE
Casting alléchant, Keira Knightley en guerrière dévêtue en tête, idée de base relativement intéressante (qui consistait à explorer la piste historique de la réelle histoire d’Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde), armures scintillantes et cottes de mailles, musique signée Hans Zimmer, le tout produit par le roi du grand spectacle, ce Roi Arthur avait de quoi titiller nos papilles. Seulement, le père Bruckheimer est capable du meilleur comme du pire, et force est de constater que cette nouvelle épopée se rapproche plus de la seconde catégorie que de la première. Réalisation fainéante, molle, sans aucune idée intelligente. Images grisâtres, faiblement composées, sans aucune âme. Des acteurs qui se laissent porter par cette mise en scène faiblarde, comptant uniquement sur leur aura. Des seconds rôles peu travaillés, anecdotiques et quasi ridicules, à l’image d’un Merlin peinturluré ayant tout perdu de sa grandeur. Des méchants pitoyables au look brad-pittesque qui semblent plus à même d’affronter un podium criblé de photographes qu’un champ de bataille romain. Un Hans Zimmer dans ses petits jours, dont les compositions peu originales passent totalement inaperçues. Au final, si le film se laisse regarder sans trop de difficulté, il se place comme un sous Gladiator qui se plait à en récupérer les idées visuelles les plus remarquables, comme la neige / cendre après l’incendie.