Rogue, l'ultime affrontement
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War
États-Unis, 2006
De Philip G. Atwell
Scénario : Gregory J. Bradley, Lee Anthony Smith
Avec : Devon Aoki, Luis Guzman, Ryo Ishibashi, Jet Li, John Lone, Jason Statham
Photo : Pierre Morel
Musique : Brian Tyler
Durée : 1h42
Sortie : 05/09/2007
Depuis l'assassinat de son meilleur ami, l'agent du FBI Jack Crawford n'a plus qu'une obsession: retrouver Rogue, celui que tout désigne comme coupable, et faire justice lui-même. Mais comment attraper le plus redoutable des tueurs, un véritable fantôme capable d'apparaître n'importe où pour semer le chaos avant de s'évanouir dans la nature? Lorsque Rogue refait surface, aussi mystérieux qu'insaisissable, il déclenche une guerre spectaculaire entre la mafia chinoise et les Yakuza japonais. Malgré les risques, Crawford est plus que jamais décidé à en finir avec Rogue et se jette dans la mêlée.
LET'S HAVE A WAR
Jason Statham, Jet Li. Il ne faut pas être sorti de la cuisse de Jupiter pour comprendre que c'est le genre de film qui ne fait pas dans la dentelle. Et, ça tombe bien, ce n'est pas non plus ce qu'on lui demande. Quoique... Parce qu'avec un beau duo comme ça, on est en droit d'attendre un minimum syndical de bastons stylisées qui fleurent bon la testostérone et la poudre. Mais visiblement, ce n'est pas sur ces sentiers que le réalisateur veut nous emmener. Car plus qu'un film d'action, c'est véritablement un polar musclé qui nous est offert et, si l'intention est louable, c'est aussi ce qui est le plus grand défaut de l'œuvre. Avec son scénario du pauvre, ses rebondissements ridicules et son twist minable, on est plus proche du Hollywood Night de luxe que du vrai bon film policier. Et, malgré le côté attractif du casting principal, force est de constater que Jet Li n'est qu'un prétexte puisqu'il ne se sert jamais de ses talents martiaux et que Statham est très loin de pouvoir exploiter tout son potentiel. De plus, comme Atwell n'arrive jamais à faire la part belle à l'un de ses deux comédiens, il s'enlise dans la création de personnages sans arriver à les construire réellement, à en tirer quelque chose de concret et se retrouve donc avec deux faire-valoir à importance équivalente (comprendre dénués d'intérêt) qui ne peuvent même pas exprimer leurs talents d'action men. Résultat, on est bien loin des clips d'Eminem (Stan, The Real Slim Shady, Ass like that, My name is, etc.) ou du Tainted love de Marylin Manson, qui ont fait la réputation du réalisateur et qui paraissent beaucoup plus aboutis que ce long métrage.
