Rien que pour vos cheveux
You don't mess with the Zohan
États-Unis, 2008
De Dennis Dugan
Scénario : Judd Apatow, Adam Sandler, Robert Smigel
Avec : Emmanuelle Chriqui, Lainie Kazan, Adam Sandler, Rob Schneider, Nick Swardson, John Turturro
Photo : Michael Barrett
Musique : Rupert Gregson-Williams
Durée : 1h53
Sortie : 27/08/2008
Agent d'élite du Mossad et véritable star dans son pays, Zohan a un secret: il rêve de devenir coiffeur en Amérique. Profitant d'un combat contre son pire ennemi, un terroriste connu sous le nom de Fantôme, Zohan se fait passer pour mort et s'envole pour New York armé uniquement de ses ciseaux et de son sèche-cheveux. Malgré son inexpérience, il est engagé par la patronne d'un salon de coiffure, une jeune et jolie Palestinienne. Très vite, Zohan va se faire un nom dans la coiffure et attirer dans le modeste salon une clientèle toujours plus nombreuse. Alors que son passé d'agent semble loin derrière lui, Zohan est repéré par le Fantôme, qui compte bien en finir avec lui une bonne fois pour toutes.
J'AIMERAIS ÊTRE UN FAUTEUIL DANS UN SALON DE COIFFURE POUR DAME
Triste sort que celui d'Adam Sandler. Non seulement ce n'est pas encore avec ce film qu'il va rencontrer les faveurs du public hexagonal, mais vu la qualité de l'œuvre ce n'est que justice. Comédie potache aux gags essentiellement placés sous la ceinture, ce Rien que pour vos cheveux apparaît très vite comme un film limité, et dont le principal intérêt se résume au premier quart d'heure. En effet, passé la présentation du personnage et de son univers complètement délirant d'agent du Mossad trop cool à qui tout réussit, le reste du film est d'une stupidité que seuls quelques adolescents attardés pourront apprécier. Et ne parlons même pas du discours gluant sur les rapports Israël/Palestine réconciliés sur cette fabuleuse terre d'accueil Amérique, d'une lourdeur effarante. Même les plus indécrottables fans de l'acteur à la tête d'oeuf auront du mal à lui pardonner un tel supplice. Certes, la présence au scénario du golden boy Judd Apatow en dit déjà long sur la teneur de l'histoire et de ses plaisanteries. Et l'on ne peut nier que Sandler reste toujours aussi investi dans ses rôles, ou qu'on prend plaisir à certains gags énormes sur les capacités physiques du héros Zohan ainsi que les petits délires orchestrés autour de quelques seconds rôles/caméos habituels (Rob Schneider, Henry Winckler, John McEnroe). Mais à continuer de la sorte, Sandler va finir par vraiment s'enterrer et perdre le peu de fidèles qu'il lui reste. Son salut viendra t-il alors de ses rôles sérieux (A coeur ouvert, Punch-Drunk Love, Spanglish) qui en montrent beaucoup plus sur ses capacités que ses dernières comédies sans intérêt? Seul l'avenir le dira, et c'est tout le mal qu'on lui/nous souhaite si l'on veut éviter de continuer à subir de tels films.