Les Regrets
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France, 2009
De Cédric Kahn
Scénario : Cédric Kahn
Avec : Yvan Attal, Valeria Bruni-Tedeschi, Arly Jover, Philippe Katerine, François Negret
Photo : Céline Bozon
Musique : Philip Glass
Durée : 1h45
Sortie : 02/09/2009
Mathieu Lievin, 40 ans, architecte parisien, prend la route pour rejoindre la petite ville de son enfance où sa mère vient d'être hospitalisée en urgence. Dans la rue, il croise Maya, son amour de jeunesse, qu'il n'a pas revue depuis quinze années. Accompagnée d'un homme et d'une petite fille, elle ne lui adresse pas la parole. Deux heures plus tard, le téléphone sonne dans la maison familiale : c'est Maya qui l'invite à venir la retrouver chez elle. Il hésite un court instant puis accepte...
QUE DES REGRETS
Pour la première fois de sa carrière, Cédric Kahn (Feux Rouges) s’offre une histoire d’amour. Celle d’une passion qui renaît de ses cendres quinze ans après. Rallumée par un regard qui en croise un autre dans la rue et s’arrête. Interdit. Tout simplement. Pas si simple pourtant de laisser ce feu dévorer la vie en place. Pas si simple de conjuguer le bonheur au présent quand le passé ne laisse pas en paix. Pas si simple pour Maya qui préfère fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve, de nouveau. Mathieu, lui, assume ce bouleversement des sens, ces retrouvailles charnelles et veut tout quitter pour s’interdire de passer à côté de cette histoire une nouvelle fois. Matthieu ne veut rien regretter. Maya, elle, n’a que des regrets.
Pour incarner ces deux amoureux, Cédric Kahn a choisi la troublante Valéria Bruni-Tedeschi et un Yvan Attal possédé. L’alchimie nécessaire à la crédibilité de l’histoire brûle la pellicule et les nombreux gros plans sur les visages muets des acteurs en disent plus sur la tempête intérieure des personnages que n’importe quelle ligne de dialogue. L’histoire est saccadée, ellipsée, entrecoupée de scènes chocs, jusqu’à la dernière, terrible, dans laquelle la raison perd pied face à l’urgence des sentiments. L’histoire est racontée du point de vue de Mathieu. C’est sa vie qui bascule, ses repères qui disparaissent les uns après les autres, introduisant dans sa vie une liberté qu’il n’a pas choisi, mais saisira à bras le corps. Après le très beau portrait psychologique du tueur Roberto Succo, Cédric Kahn dissèque à nouveau l’âme humaine avec brio dans cette étourdissante étude sur les affres de l’amour.
