Propriété interdite
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France, 2010
De Hélène Angel
Scénario : Hélène Angel, Marie Garel, Jean-Claude Janer
Avec : Charles Berling, Valérie Bonneton, Vasil Vivitz Grecu
Photo : Gordon Spooner
Musique : Philippe Miller
Durée : 1h20
Sortie : 19/01/2011
Claire et Benoît arrivent à la campagne pour vendre la maison de famille dans laquelle le frère de Claire s'est récemment suicidé. Benoît veut lancer au plus vite des travaux afin de vendre au meilleur prix. Claire, dès le premier soir, est persuadée qu'ils ne sont pas seuls dans la maison.
PÉRIL EN LA DEMEURE
Le film de genre n’est pas l’unique propriété des fans et il est plutôt encourageant de voir que la branche «auteur» de l’hexagone puisse vouloir aussi y trouver son compte. Sauf que la réalisatrice de Rencontre avec le dragon préfère jongler entre le thriller et le drame (on comprend finalement très vite que le fantastique ne l’intéresse pas) pour installer sa chronique d'une folie passagère, avant de poursuivre dans un ersatz de réalisme social qui lui-même mène à une fin sous forme de tir au pigeon. Un choix osé soit, mais qui finalement ne mène nulle part sauf au désastre puisque, vous l'aurez compris, Propriété interdite se mélange les pinceaux. On ne pourra pas en vouloir à Angel d'avoir voulu optimiser ses chances en construisant son intrigue autour d'une bâtisse isolée recelant moult mystères et dont les murs semblent êtres gorgés de terribles secrets. Mais on pourra clairement lui reprocher de n'utiliser que la porte dérobée de la demeure (ici un vulgaire trou liant cave à jardin et servant de prétexte à évacuer les différentes strates mystérieuses au fur et à mesure de son emprunt, ainsi qu'a chapitrer son film) et de nous avoir donné à manger une publicité mensongère pour un film finalement très terre à terre. Car on en vient très vite à se demander pourquoi tant de chichis, pourquoi un tel point de départ, pourquoi tourner autour du pot, pourquoi de telles métaphores balourdes et à qui, au final, le film est destiné si ce n'est à ceux qui aiment relever des défis (ou se faire mal) avec des projets "hors normes" griffés de sceau d'artiste à côté de la plaque. Et le pire dans tout ça, c'est que ce n'est même pas drôle…
