La Princesse et la grenouille
The Princess and the Frog
États-Unis, 2009
De Ron Clements, John Musker
Scénario : Ron Clements, Rob Edwards, John Musker
Avec : Bruno Campos, Jennifer Cody, Keith David, John Goodman, Terrence Howard, Anika Noni Rose
Musique : Randy Newman
Durée : 1h37
Sortie : 27/01/2010
La Nouvelle-Orléans, les années 20. Tiana, peu fortunée mais excellente cuisinière, économise durement pour ouvrir son propre restaurant, suivant le rêve de son défunt père. Alors qu'elle cuisine à la soirée de sa meilleure amie, la riche Charlotte, une grenouille prétend être un prince ensorcelé et l'encourage à l'embrasser afin de retrouver sa forme humaine, mais tout ne se passera pas comme prévu...
KISS THE COOK
Renouant avec les élèves doués Clements et Musker, heureux auteurs des succès La Petite Sirène et Aladdin, Disney joue ici à fond la carte de la 2D "old-school". Tournant le dos aux images de synthèse et à la 3D, La Princesse et la grenouille est ainsi dessiné à la main, tout ce qu'il y a de plus traditionnel, un véritable "effet madeleine" pour les spectateurs adultes, qui ne laissera pas les plus jeunes de côté pour autant. Outre l'apparence, le fond aussi nous est familier : une (fausse) princesse rencontre un prince, un méchant leur sème des embûches dont une volonté de fer, l'amour et l'aide de quelques amis/animaux viendront à bout, le tout avec quelques chansons par-ci par-là... Mais loin d'être du réchauffé, le film se révèle moderne et original : pour la première fois, l'héroïne est afro-américaine et, l'action se situant dans La Nouvelle-Orléans des années 20, toute la partition du métrage abordera des genres musicaux jusqu'ici laissés de côté : jazz, blues, zydeco... De quoi presque en faire une comédie musicale aux sons de cuivres - dommage que les deux meilleurs numéros se situent en début de film, nous laissant un peu sur notre faim ensuite, mais rien que la toute première chanson, Almost There, à l'esthétique art-déco, vaut définitivement le coup d'oeil. Peu avare en rebondissements, le film offre également un moment de frayeur qui n'est pas sans rappeler celui causé par Jafar se transformant en cobra géant dans Aladdin, et recèle de quelques personnages et scènes dans le bayou qui eux nous renvoient au Livre de la jungle. Nous séduisant enfin avec son humour débordant (sans compter les petites références aux autres films Disney, Tex Avery ou encore à Tennessee Williams), La Princesse et la grenouille est un vrai retour gagnant pour Disney qui, souhaitons-le, devrait se remettre de plus belle à ce genre de production.