Parrains (Les)
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France, 2005
De Frédéric Forestier
Scénario : Laurent Chalumeau, Olivier Dazat, Mathieu Delaporte, Claude Simeoni, Alexandre de La Patellière
Avec : Gérard Darmon, Anna Galiena, Gérard Lanvin, Pascal Reneric, Hélène Seuzaret, Jacques Villeret
Photo : Vincent Mathias
Musique : Kraked Unit
Durée : 1h39
Sortie : 19/10/2005
Lucien, Henri et Gérard sont trois amis qu’un casse raté a séparés pendant 25 ans. À l’occasion de la prescription de leur méfait, les trois comparses se retrouvent pour toucher la part du butin que leur quatrième ami Max, tombé durant le vol, avait pris soin de camoufler. Mais pour cela, ils devront décider si Rémy, le fils de Max, est digne de toucher son héritage.
LES TONTONS FLINGUEURS
Avec Louis Leterrier (Le Transporteur 1 & 2, Danny the Dog), Frédéric Forestier (Le Boulet, 2002) fait partie de ces jeunes réalisateurs français, virtuoses de la caméra, qui savent mettre en scène des films avec un bon rythme et des cadrages millimétrés, mais toujours au service du scénario qu’ils tournent. Seulement, à l’inverse de Leterrier, Forestier semble plus concerné par ses sujets que par la volonté de faire des films à la belle forme mais sans fond réel. Ici, en voulant dépoussiérer un genre bien de chez nous, la comédie policière à la française - dont les derniers succès ont plus de vingt ans -, le réalisateur se sert de sa culture et de son très intelligent casting de gueules pour lui rendre un brillant hommage, ainsi qu’une relecture soignée des polars d’antan où Ventura et Belmondo régnaient, le tout dans une ambiance bien sentie. Rythmé grâce à une mise en scène solide et une histoire béton (même si l'on regrettera la présence d’une romance quelque peu inutile ainsi qu’un final un peu facile), Les Parrains peut se vanter d’être une vibrante et détonante déclaration d’amour, ainsi qu’une belle retranscription, de ce genre des années 70-80 où des personnages finement interprétés ainsi que des dialogues francs du collier faisaient mouche presque à chaque fois. Quand le cinéma populaire rime avec savoir faire évident et bonne humeur communicative, on se demande pourquoi notre production hexagonale ne nous sort de tels films que si rarement.
